19 Novembre 2010
Le journal d'un curé de campagne de Georges Bernanos retrace l'existence solitaire d'un prêtre inexpérimenté et malade. La tenue du journal lui permet de se délivrer un peu du poids qui leste son ministère.
Repères : thème de l'esprit : l'étude
Il a été précédemment présenté le thème de l'étude de ce mois. Découvrons ensemble Le journal d'un curé de campagne de Georges Bernanos dont l'analyse portera sur les points suivants :
Perdu dans cette paroisse sans chaleur, l'homme de foi se trouve abandonné à lui-même en dépit des quelques amitiés qu'il entretient avec des êtres remarquables.
Il vit la situation comme une épreuve qui le tourmente profondément. Il souffre terriblement de cette impossible communication avec ses paroissiens :
« et j'attends toujours un cri du cœur, un élan qui réponde au mien.» (page 66).
La tenue du journal lui permet de se délivrer un peu du poids qui leste son ministère. Il cherche également à voir clair dans sa mission et dans sa foi, laquelle est soumise à bien des questionnements. Le curé de campagne, homme transpercé par le doute, vit dans les ténèbres.
Cependant l'homme, pétri d'angoisse et affecté de surcroît d'un mal physique, est contraint de dépasser les difficultés existentielles qu'il traverse pour faire vivre sa paroisse. Dans le cadre de son ministère, il entre ainsi en relation avec les châtelains de la commune qui sont appelés à subventionner les actions sociales. Il y est reçu avec les honneurs dus à son rôle pastoral. Mais au fil du temps, le curé d'Ambricourt va pénétrer dans l'étrange cercle familial des notables du pays.
Cet homme sans relief se révélera alors dans tout sa plénitude.
Repères : l'étude : un étrange tête-à-tête,