18 Novembre 2010
Le curé d'Ambricourt dans Le journal d'un curé de campagne de Georges Bernanos, anime la vie paroissiale d'une communauté indifférente et ingrate. Il vit ainsi dans une grande solitude morale qui le met à rude épreuve...
Repères : thème de l'esprit : l'étude
Il a été précédemment présenté le thème de l'étude de ce mois. Découvrons ensemble Le journal d'un curé de campagne de Georges Bernanos dont l'analyse portera sur les points suivants :
Le livre s'ouvre sur l'aveu plein de lucidité d'un jeune curé, malade et désargenté, exerçant son ministère dans la paroisse rurale d'Ambricourt, située dans le nord de la France : « Ma paroisse est dévorée par l'ennui.» (page 29).
Cet homme, dont nous ne connaîtrons jamais le nom, anime la vie paroissiale d'une communauté indifférente et ingrate. Son existence se déroule au rythme des célébrations rituelles, devant une assemblée réduite à sa plus simple expression.
Son rôle pastoral l'oblige également à présider des séances de catéchisme, dispensées à des enfants sournois ainsi qu'à conduire des œuvres sociales indépendamment des visites à ses paroissiens à la pratique sans âme.
Le curé d'Ambricourt vit ainsi dans une grande solitude morale qui le met à rude épreuve tant sur le plan physique que sur le plan de sa foi :
«Mais je voudrais que le bon Dieu m'ouvrît les yeux et les oreilles, me permît de voir son visage, d'entendre sa voix. Sans doute est-ce trop demander? Le visage de ma paroisse ! Son regard ! Ce doit être un regard doux, triste, patient, et j'imagine qu'il ressemble un peu au mien lorsque je cesse de me débattre, que je me laisse entraîner par ce grand fleuve invisible qui nous porte tous, pêle-mêle, vivants et morts, vers la profonde Éternité. » (page 56)
Repères : l'étude : une vie pleine de tourments