21 Novembre 2010
Le journal d'un curé de campagne de Georges Bernanos narre la conversation décisive : la comtesse souffre d'une grande détresse morale et s'en ouvre au prêtre.
repères : thème de l'esprit : l'étude
Le journal d'un curé de campagne de Georges Bernanos retrace l'existence solitaire d'un prêtre plongé dans les ténèbres de la foi. Dans le cadre de l'exercice de sa mission pastorale, il est amené à rencontrer la femme d'un notable du pays avec laquelle il aura une conversation décisive : la comtesse souffre d'une grande détresse et s'en ouvre au prêtre.
Découvrons l'analyse qui porte sur les points suivants :
Sortant de son rôle habituel, le curé d'Ambricourt initie alors une discussion âpre avec cette femme impérieuse. Une joute verbale sans compromis s'engage entre ces deux êtres de manière décisive :
«Taisez-vous ! » - « Non, je ne me tairai pas, Madame. Les prêtres se sont tus trop souvent, et je voudrais que ce fût seulement par pitié. Nous sommes lâches... » (page 184)
Pris dans son élan, cet homme va révéler à cette femme l'étendue de l'enfermement dont elle souffre depuis des années :
«L'enfer, madame, c'est de ne plus aimer. Ne plus aimer, cela sonne à vos oreilles ainsi qu'une expression familière. » (page 185).
Une révélation
Soudain, la résistance de cette femme fière et blessée va soudainement céder : « Il me semblait qu'une main mystérieuse venait d'ouvrir une brèche dans on ne sait quelle muraille invisible, et la paix rentrait de toutes parts, prenait majestueusement son niveau, une paix inconnue de la terre, la douce paix des morts, ainsi qu'une eau profonde. » (page191)
Repères : l'étude : le moment de la réconciliation