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Analyse-Livres & Auteurs-Culture

Un espadon d'une taille extraordinaire (Hemingway)

 

 

Un espadon d'une taille extraordinaire (Hemingway)

 

Repères : thème de la mer : l'étude

 

Dans l'article précédent, nous avons présenté le cadre général du roman du Vieil homme et la mer : un homme et un bateau pour une pêche enfin meilleure...

 

Des appâts frais

Le départ, au petit matin, laisse notre vieil homme dans une disposition d'esprit pleine de confiance dans la journée qui s'ouvre à lui. Il croit en une pêche féconde. Il dispose pour ce faire d'appâts frais qu'on lui a offerts ; il lance ses lignes au milieu de la mer.

 

Comme tout bon pêcheur, il n'a plus qu'à attendre. Il se parle pour passer le temps ; il rêve de baseball. Et voici, soudainement qu'il s'aperçoit qu'un espadon est en train de dévorer ses appâts. L'occasion semble bien belle. Mais notre homme est prudent, il attend que le poisson morde littéralement à l'hameçon. L'animal continue à dévorer les appâts sans désemparer.

 

Puis il finit par être pris au piège. Il est en la possession du pêcheur dont la chance a enfin tourné. Cependant une surprise de taille  notre héros :

« Il laissa la ligne filer, filer, filer, tout en déroulant une des deux lignes de réserve. Le fil descendait. Bien qu'il glissât légèrement entre les doigts du vieux, bien que la pression du pouce et de l'index fût à peine sensible, il y avait un poids formidable à l'autre bout. » (page 48). Il s'agit pour notre héros qui s'y connaît au jugé d'une très belle prise.

 

Santiago n'est pas au bout de sa surprise...

 

Un bien curieux remorquage

Compte tenu du poids, le pêcheur ne peut faire venir le poisson à la surface. En expert, il attend l'occasion propice. Or, les choses ne tournent pas comme prévu. L'espadon adopte curieusement un comportement insolite.

 

Loin de vouloir se rendre à l'homme, le voici qui cherche au contraire à le diriger : il se met à tirer doucement le bateau. Il lui fait exécuter des tours dans l'eau. Puis, le bateau part inexorablement au large tiré par la bête ferrée. Pour Santiago, la surprise est de taille. Il se convainc que ce manège ne pourra pas durer des heures.

 

Il reste patient et s'accroche à sa ligne :

« Me voilà remorqué par un poisson à présent et c'est moi la bitte d'amarrage ! Si j'amarre la ligne trop près, il est foutu de la faire péter. Ce qu'il faut, c'est se cramponner tant que ça peut et donner du fil tant qu'il en demande. Dieu merci, il va droit devant lui, il descend pas .» (page 51).

 

On comprend le paradoxe de la situation. Le poisson est maître du destin de l'homme. Si le vieil homme n'est pas prêt à renoncer, il ne sait pas qu'il va livrer un combat, le combat d'une vie...

 

repères à suivre : l'étude : le combat entre l'homme et la bête ;

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