Analyse-Livres & Culture pour tous
24 Février 2013
Repères : thème de la mer : l'étude
Dans l'article précédent, il a été indiqué que le vieil homme a ferré un espadon qui au lieu de se rendre à lui décide d'embarquer le bateau au large.
La rencontre de l'espadon
Ce curieux remorquage n'est pas prêt de s'arrêter ; c'est ce que Santiago découvre au fil du temps. La prière apparaît aussi comme un moyen pour lui de tenir.
Il ne sait pas encore contre quoi il se bat. Il ne peut émettre -à ce stade du récit- que des suppositions sur la taille de la bête. La nuit tombe dans ces conditions et le vieillard s'épuise avant de se blesser à la main. Il échappe à de nombreux périls provenant des secousses de l'infatigable poisson.
Soudainement, il découvre la bête à sa sortie de l'eau dans toute sa splendeur :
«Lentement, régulièrement la ligne montait ; soudain l'océan se souleva en avant de la barque et le poisson apparut. Il n'en finissait pas de sortir ; l'eau ruisselait le long de ses flancs ; il étincelait dans la lumière ; sa tête et son dos étaient violet foncé ; le soleil éclairait en plein ses larges rayures lilas. » (page 74).
Ce poisson est un véritable spécimen ; nul n'a jamais entendu parler d'un espadon d'une telle espèce.
C'est dans ces conditions qu'une deuxième nuit voit se poursuivre ce combat dont l'issue reste encore incertaine. Les forces du vieillard déclinent.
Mais loin d'en vouloir à la bête, il s'y attache au contraire : il lui parle. Il est émerveillé par sa résistance désespérée. La mer les réunit dans une lutte sans merci.
Mais dans ce combat, l'homme doit remporter la victoire ou sombrer. Santiago sait qu'il doit la tuer. Il aime sa beauté. « Heureusement qu'on n'est pas obligé de tuer les étoiles. » (page 90) Le pécheur se fait poète.
Le combat final
C'est au bout du troisième jour que l'espadon est finalement harponné par Santiago.
« Il souleva le harpon aussi haut qu'il put. De toutes ses forces, augmentées de la force nouvelle qu'il venait d'invoquer, il le planta dans le flanc du poisson, derrière la grande nageoire pectorale qui se dressait en l'air à la hauteur de sa poitrine. » (page 114)
Ce dernier a enfin remporté la partie mais à quel prix ; il reste qu'il est tout heureux et escompte en retirer un bon prix.
Il ne sait pas qu'il n'en a pas fini avec la mer. Il devra encore dépenser une énergie incroyable et vaincre des périls encore plus grands pour survivre.
Repères à suivre : l'étude : le jeu en valait-il la chandelle ?