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Analyse-Livres & Auteurs-Culture & Éducation par la littérature

Gazette littéraire

Une noyade à Villequier (Victor Hugo)

Dans l'histoire de la Littérature, il existe un événement marquant qui a frappé les esprits : il s'agit d'une noyade accidentelle à Villequier le 4 septembre 1843 d'une fille, Léopoldine,  personnage devenu célèbre sous la plume de son père, Victor Hugo.

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Léopoldine Hugo

 

Repères  :   les quatre éléments : thème de l'eau

Eau

Il vous est proposé de débuter sans surprise par le thème de l'eau. Retrouvons des textes étonnants et merveilleux dédiés à ce sujet :

Une noyade célèbre

Dans l'histoire de la Littérature, il existe un événement marquant qui a frappé les esprits : il s'agit d'une noyade accidentelle à Villequier le 4 septembre 1843 d'un personnage devenu célèbre sous la plume de son père.

Je veux parler de la détresse de Victor Hugo à la suite de la perte de sa fille, Léopoldine, noyée en même temps que son mari et des membres de la famille de ce dernier, en voulant traverser en barque la Seine.

Meurtri, le père a mis en mots cette souffrance indicible dans un poème magistral, bouleversant.

Victor Hugo

"Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres,
Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux ;
Maintenant que je suis sous les branches des arbres,
Et que je puis songer à la beauté des cieux ;

Maintenant que du deuil qui m’a fait l’âme obscure
Je sors, pâle et vainqueur,
Et que je sens la paix de la grande nature
Qui m’entre dans le cœur ;

Maintenant que je puis, assis au bord des ondes,
Ému par ce superbe et tranquille horizon,
Examiner en moi les vérités profondes
Et regarder les fleurs qui sont dans le gazon ;

Maintenant, ô mon Dieu ! que j’ai ce calme sombre
De pouvoir désormais
Voir de mes yeux la pierre où je sais que dans l’ombre
Elle dort pour jamais ;

Maintenant qu’attendri par ces divins spectacles,
Plaines, forêts, rochers, vallons, fleuve argenté,
Voyant ma petitesse et voyant vos miracles,
Je reprends ma raison devant l’immensité ;

Je viens à vous, Seigneur, père auquel il faut croire ;
Je vous porte, apaisé,
Les morceaux de ce cœur tout plein de votre gloire
Que vous avez brisé ;


Je viens à vous, Seigneur ! confessant que vous êtes
Bon, clément, indulgent et doux, ô Dieu vivant !
Je conviens que vous seul savez ce que vous faites,
Et que l’homme n’est rien qu’un jonc qui tremble au vent ; (....)

Les Contemplations,  Victor Hugo, Nelson, 1856 (pp. 254-259).

https://fr.wikisource.org/wiki/%C3%80_Villequier

 

 

 

 

 

 

repère à suivre :  le bateau ivre

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F
<br /> <br /> Voilà un poème d'une beauté à couper le souffle! Le génie à l'état pur et limpide.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> La déchirure d'un père...<br /> <br /> <br /> <br />