Analyse-Livres & Culture pour tous
5 Mai 2024
Entraînez-vous au commentaire composé avec un extrait de Nana de Zola en adoptant la bonne méthode d'analyse, celle des 6 GROSSES CLEFS ©, avant que vous n'utilisiez un plan type, appelé CIIGARE (oui ! avec deux I) qui vous permettra de réussir votre épreuve au bac. On reprend tout étape par étape...
Méthode
Rappelons la méthode : vous devez rechercher ce qui change et ce qui surprend dans un texte. Vous ne devez faire en aucun cas un catalogue. Il s’agit de le colorier de six manières à l'aide du moyen mnémotechnique suivant :
6 GROSSES CLEFS
Gr : grammaire C : Conjugaison
OS : oppositions le : champ lexical
SE : les 5 sens FS : figures de style
Retrouvez le flash mémo pour tout comprendre.
L'entraînement est décomposé en 7 étapes pour que vous suiviez tranquillement la méthode :
Voici le texte qui sert à notre analyse :
"Alors, il leva les yeux. Nana s’était absorbée dans son ravissement d’elle-même. Elle pliait le cou, regardant avec attention dans la glace un petit signe brun qu’elle avait au-dessus de la hanche droite ; et elle le touchait du bout du doigt, elle le faisait saillir en se renversant davantage, le trouvant sans doute drôle et joli, à cette place. Puis, elle étudia d’autres parties de son corps, amusée, reprise de ses curiosités vicieuses d’enfant. Ça la surprenait toujours de se voir ; elle avait l’air étonné et séduit d’une jeune fille qui découvre sa puberté. Lentement, elle ouvrit les bras pour développer son torse de Vénus grasse, elle ploya la taille, s’examinant de dos et de face, s’arrêtant au profil de sa gorge, aux rondeurs fuyantes de ses cuisses. Et elle finit par se plaire au singulier jeu de se balancer, à droite, à gauche, les genoux écartés, la taille roulant sur les reins, avec le frémissement continu d’une almée dansant la danse du ventre.
Muffat la contemplait. Elle lui faisait peur. Le journal était tombé de ses mains. Dans cette minute de vision nette, il se méprisait. C’était cela : en trois mois, elle avait corrompu sa vie, il se sentait déjà gâté jusqu’aux moelles par des ordures qu’il n’aurait pas soupçonnées. Tout allait pourrir en lui, à cette heure. Il eut un instant conscience des accidents du mal, il vit la désorganisation apportée par ce ferment, lui empoisonné, sa famille détruite, un coin de société qui craquait et s’effondrait. Et, ne pouvant détourner les yeux, il la regardait fixement, il tâchait de s’emplir du dégoût de sa nudité.
Nana ne bougea plus. Un bras derrière la nuque, une main prise dans l’autre, elle renversait la tête, les coudes écartés. Il voyait en raccourci ses yeux demi-clos, sa bouche entr’ouverte, son visage noyé d’un rire amoureux ; et, par derrière, son chignon de cheveux jaunes dénoué lui couvrait le dos d’un poil de lionne. Ployée et le flanc tendu, elle montrait les reins solides, la gorge dure d’une guerrière, aux muscles forts sous le grain satiné de la peau. Une ligne fine, à peine ondée par l’épaule et la hanche, filait d’un de ses coudes à son pied.
Nana, Zola, Chapitre 7
Voici un tableau qui permet de comprendre les enjeux grammaticaux du texte : vous êtes prêts à rechercher ces éléments ?
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Si vous voulez aller plus loin, consultez le précis de grammaire.
Dans l'article suivant, vous pourrez regarder la réponse.
repère : la correction de la grammaire