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Analyse-Livres & Auteurs-Culture

Effacement des repères spatio-temporels (Claudel)

 

Effacement des repères spatio-temporels (Claudel)

(Repères : thème de l'illusion : l'étude)

Plusieurs procédés de narration sont employés pour donner à ce roman un genre littéraire atypique plus proche du conte que de l'univers réaliste. Découvrons le premier qui offre un effet surprenant.


Un emploi parcimonieux de repères

Le premier procédé stylistique déployé dans ce roman concerne l'effacement des repères spatio temporels. Il n'existe là en effet aucune indication précise sur le temps et sur les lieux.

 

Le flou est orchestré avec une utilisation parcimonieuse d'indices : ainsi, on ne connaît pas exactement le pays d'origine, ni la ville d'accueil ; de même nul ne peut procéder à la datation fine du récit. « Ils sont morts dans la guerre qui fait rage au pays depuis des années déjà. » (page 12)


Une narration sur l'universalité de l'exil

On ne peut qu'émettre des hypothèses qui finissent par s'estomper au fil du récit lorsqu'on comprend que l'effet recherché vise à nous faire pénétrer dans une autre dimension, l'universel : il s'agit d'une narration sur l'exil et sur l'arrachement à la terre et aux siens...

« Quitter le bateau, c'est quitter vraiment ce qui le rattache encore à la terre (…) Il fait très froid. Le ciel est couvert. Monsieur Linh respire l'odeur du pays nouveau. Il ne sent rien. Il n'y a aucune odeur. C'est un pays sans odeur. » (page 11)


Il existe un autre procédé tenant au point de vue de la narration.


Repères à suivre : l'étude : le premier point de vue de la narration

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