Analyse-Livres & Culture pour tous
12 Décembre 2023
La Gazette littéraire prêche pour le droit à être hors de nos écrans pour quelques moments dans la journée. Pourtant sa présence sur le net constitue un paradoxe qu'elle assume pour les besoins de la cause avec son catalogue de lecture et avec sa méthode de travail destinée à permettre à l'élève ou l'étudiant de penser enfin par lui-même sans copier/coller les ressources d'autrui.
On oublie un droit fondamental dans nos sociétés développées : le droit à la déconnexion. On devrait pouvoir faire valoir ce droit à être hors de (tous) nos écrans, pour un temps, et disons-le, quelques minutes voire heures dans la journée et pas seulement le week-end.
Que ferions-nous durant ce temps, par exemple, au bureau ?
- se parler directement au lieu de s’adresser des mails,
- faire le point avec un bon vieux papier et un crayon, sans PowerPoint,
- réfléchir de manière continue,
Les bénéfices ? Moins de stress, de fatigue, d’erreurs… la productivité n’en serait que meilleure.
La Gazette littéraire, dont la présence sur le net est bien un paradoxe assumé, prêche ainsi pour la déconnexion : amis, puisez dans son catalogue avant de lire loin (bien loin) des écrans avec un livre emprunté ou acheté, un journal, ou un magazine en papier.
Elle soutient l’initiative des 15 minutes de lecture à la pause méridienne dans certains collèges en France (personnel et élèves) : le taux de concentration y est meilleur. On ne comprend pas pourquoi cette bonne pratique n’est pas rendue obligatoire sur tout le territoire : 15 minutes loin du virtuel pour les jeunes, c’est leur offrir un monde infini…
La Gazette offre, en outre, aux élèves et étudiants une méthode de travail pour leur permettre, une fois l’écran éteint, de la mobiliser sur différents textes. C’est un moyen imparable de rechercher l’intention de l’auteur au travers des nuances, des niveaux de langage.
Rien n’est plus pénible que la chasse à la ressource avec un beau copier/coller, un clic sans effort et en pure perte, car la difficulté toujours repoussée ne sera jamais levée…
C’est être condamné à utiliser bêtement le travail des autres alors que l’on pourrait exercer son talent et son intelligence ! Bref pour l’élève, c’est se voir assujetti à ne jamais penser par lui-même…
L’auteur parle au lecteur dommage de ne pas y répondre avec notre intelligence propre.