"On ne badine pas avec l'amour" : acte I
- Marie-Noëlle Parisot-Schmitt
- il y a 6 heures
- 3 min de lecture
Bac : l’acte I permet la confrontation de deux types de discours : le discours romantique et le discours libertin : nous avons affaire à un discours amoureux de type essentiellement romantique non dénué cependant de germes de libertinage comme vous pourrez le constater avec le tableau récapitulatif (citations et références) pour vous aider dans votre dissertation.

On ne badine pas avec l'amour : acte I
Nous avons affaire à un discours amoureux de type romantique non dénué de germes de libertinage.
Romantique
Notons, en effet, que les personnages sont tous jeunes, ce qui correspond à la caractéristique du héros romantique dans
Les deux personnages moteurs de l’action sont, en outre, éduqués (Perdican et Camille) : ce qui correspond là encore au critère.
Les trois personnages ont en commun une véritable sensibilité. Ils sont à fleur de peau.
Dès l’acte I, on la trouve bien brossée chez Perdican : la nostalgie et le goût pour la nature répondent aux codes romantiques.
Chez Camille, on note la pudeur qui correspond aux normes des héroïnes romantiques :
“L’amitié ni l’amour ne doivent recevoir que ce qu’ils peuvent rendre”(scène 2)
Rosette, qui est une simple paysanne, partage enfin la sensibilité romantique liée à sa simplicité du cœur allant de pair avec le corps. Là où Camille refuse les attouchements de Perdican, Rosette accepte, elle, de lui donner la “main” (scène 5) : elle est parfaitement innocente.
Cependant cet acte comprend en germe des éléments du libertinage.
Libertinage
"On ne badine pas avec l'amour" : acte I : Perdican adopte le registre de la séduction à l’égard des deux jeunes filles : l'apparence physique l’intéresse en premier lieu, plus que la personnalité morale. Il voudrait joindre le geste à la parole, en leur serrant la main ou en obtenant un baiser qui entrerait dans le champ du libertinage.
S’agissant du libertinage, on note un facteur social qui est un marqueur du libertinage, c’est celui de l’inégalité des conditions. Un libertin abuse plus facilement des paysannes que des femmes de sa condition. On a un rapport de domination dans le libertinage qui fait défaut au romantisme.
Vous trouverez ci-après les citations et les références scéniques pour vous permettre de les comprendre avant de les choisir pour la dissertation.
Tableau
Acte I confrontation entre deux discours | Romantisme :
salon (scène 2) | libertinage : une place (scène 4) une salle (scène 5) |
Perdican | jeunesse : “Mon fils a eu hier matin, à midi huit minutes, vingt et un ans comptés” (scène 2)
éducation : “ il est docteur à quatre boules blanches”. (scène 2)
sensibilité :
-timidité : “les voilà qui se tournent le dos.” (scène 2)
- nostalgie de l’enfance : “pas un battement de cœur pour notre enfance, pour tout ce pauvre temps passé, si bon, si doux, si plein de niaiseries délicieuses ?” (scène 3) “le monde mystérieux des rêves de mon enfance” (scène 4)
- goût pour la nature : “Je trouve qu’elle sent bon, voilà tout.” (tournesol) (scène 2)/dans un cadre bucolique “la prairie” “la ferme” (scène 3) communion avec la nature : “ces arbres et ces prairies enseignent à haute voix la plus belle de toutes, l’oubli de ce qu’on sait.” (scène 5)
-égalité entre les êtres : “Va-t’en vite mettre ta robe neuve, et viens souper au château.” (scène 5) | apparence de Camille : à la beauté du corps “Comme te voilà métamorphosée en femme ! Je suis donc un homme, moi ?” (scène 2) - : “Comme te voilà grande, Camille ! (scène 1)
corps de Rosette : “ main” et les joues” (scène 5)
inégalité sociale : évocation inconsciente des rapports issus de la féodalité Perican/Rosette “monseigneur”/”petite( scène 5)
Bridaine : “Il tient sous le bras une jeune paysanne.” (scène 5)
Le baron : “mon fils séduit toutes les filles du village en faisant des ricochets.” (scène 5)
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Camille | jeunesse : “ Ma nièce est depuis hier, à sept heures de nuit, parvenue à l’âge de dix-huit ans “ (scène 2) éducation : “ elle sort du meilleur couvent de France.”(scène 2)
sensibilité exacerbée : -pudeur : “L’amitié ni l’amour ne doivent recevoir que ce qu’ils peuvent rendre”(scène 2) - froideur du corps : “les voilà qui se tournent le dos.” (scène 2) “je dis que les souvenirs d’enfance ne sont pas de mon goût” (scène 3) |
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Rosette |
jeunesse : “la soeur de lait” (scène 5)
sensibilité : exaltation des origines simples : ici paysanne : fille de nourrice (scène 5)
simplicité du cœur allant avec le langage du corps : elle accepte de donner la “main”à Perdican (scène 5) |
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