28 Février 2014
Résumé : Violette Cumont reçoit un bien mauvais bulletin scolaire de sa fille Manon inscrite en Terminale S. Loin de s’irriter du niveau médiocre dans les matières scientifiques, c’est l’appréciation du professeur d’EPS qui fait bondir la mère.
« Recordwoman de la paresse ! Osez l’effort ! »
Elle comprend qu’il n’est plus temps de la laisser faire, il faut agir avec un levier particulier. Oui, mais lequel ? Elle écoute un conseil avisé d’une amie qui lui soutient qu’elle doit faire du sport pour réussir le bac. Elle ne laisse pas le choix à sa fille.
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Le lendemain, samedi, Violette réveilla sa fille vers 8h30 pour qu’elle commence son entraînement. Les résolutions de la veille s’envolèrent. Elle n’obtint guère de résultats. Elle la secoua, la menaça en vain avant de lui proposer de venir avec elle. Cela faisait des années que la mère disait qu’elle allait reprendre une activité sportive. C’était l’occasion. Elle fouilla dans son placard et découvrit des baskets à sa taille qui dataient d’une époque antédiluvienne, de Stefan Edberg au moins. La mère et la fille feraient de concert leur jogging dans le parc Pasteur en présence de sportifs accomplis. Le tableau réconfortant d’une famille unie. Le tableau était haut en couleur ; Violette avait des crampes et Manon ne tenait pas plus de trois minutes. « Je n’ai pas de souffle !» décréta-t-elle à celle qui n’en avait jamais eu non plus. On les regardait de surcroît bizarrement. De nouvelles-venues dans l’univers impitoyable de la course. Evidemment, la déception fut réelle pour nos deux championnes. « Belle équipe ! »pensa la mère qui désespéra de tirer de sa fille la moindre performance. Et ce bac dans quelques mois…
C’est alors qu’un coup du sort les tira de l’ornière. Un joggeur fou passa à une vitesse incroyable. Médusées, la mère et la fille le regardèrent passer. C’est alors que le visage de Manon s’illumina, c’était Louis, en prépa sup. Elle le reconnaissait. La jeune adolescente reprit des couleurs et cessa ses jérémiades. Ce garçon l’avait toujours intriguée ; elle ne savait pas qu’il courait dans ce même parc. C’était une bonne journée de son point de vue. Délurée, elle se lança à sa suite trouvant dans sa nouvelle aventure le souffle qui lui faisait tant défaut. Elle délaissa lâchement sa mère qui sans ses lunettes, ne sut pas déterminer le nom de celui qui avait provoqué un tel miracle : sa fille savait courir !
Repères à suivre : L’utilité du sport dans les études (4)