Rhinocéros ou la fascination du néant (Ionesco)

Repères : thème du pouvoir : l'étude

Dans l'article précédent, il a été présenté le cadre général de Rhinocéros, pièce de théâtre de Ionesco qui place d'emblée le lecteur dans la perspective d'une ville, représentation d'un pays, envahie soudainement par une horde de rhinocéros. Les discussions sur ces rhinocéros qui hantent les esprits entrent dans le monde d'une petite entreprise d'assurance.

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Les attaques dans la ville

Une prise de conscience va se faire jour au sein de cette petite société d'assurance : un rhinocéros défonce l'escalier extérieur menaçant l'intégrité du bâtiment.

L'absence d'un employé, Monsieur Bœuf, qui n'est pas un exemple d'assiduité au travail, révélera une situation encore bien  plus inquiétante.

Les protagonistes vont admettre rapidement l'impensable. Monsieur Bœuf s'est transformé en... rhinocéros qui barrit en bas de l'escalier qu'il vient précisément de détruire.

En regardant tout autour d'eux, le personnel de la compagnie comprend que les êtres humains sont atteints d'une étrange maladie : la « rhinocérite ».

La "rhinocérite"

Les voilà en effet transformés en animaux barrissant, charriant la poussière, emportant tout sur leur passage. Loin d'être une situation avilissante, chacun semble au contraire participer à l'extraordinaire fascination exercée par ce rejet de la civilisation humaine.

Tous cèdent rapidement, sans résistance, abandonnant leur libre arbitre pour rejoindre le vacarme dévastateur.

Seule une poignée résiste encore. Mais pour combien de temps ?  

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