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Analyse-Livres & Culture pour tous

Gazette littéraire

Portrait de femme : la muse célébrée (Pétrarque)

Il existe un moment dans la littérature qui narre un coup de foudre d'anthologie. Cet épisode devenu mythique a survécu au temps : il s'agit de la rencontre entre François Pétrarque et sa muse, Laure. Un amour impossible qui donnera lieu à l'éclosion d'une œuvre majeure...

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(Plaque commémorative sur la façade du couvent Sainte-Claire, Avignon)

 

Repères : thème de la femme dans la littérature : présentation

Muse

Après la femme instruite, découvrons un autre portrait : celle de la muse.

Par sa beauté, son caractère et son intelligence, la femme peut aussi revêtir le rôle  d'inspiratrice.

Il existe un moment dans la littérature qui narre un coup de foudre d'anthologie. Cet épisode devenu mythique a survécu au temps. Rappelons-le, si vous le voulez bien.

Pétrarque

Le 6 avril 1326, à la sortie de l'église Sainte-Claire à Avignon, François Pétrarque, jeune poète humaniste de langue italienne, rencontre son idéal de beauté en la personne de Laure.

Cette dernière, qui est déjà mariée, a fait naître une passion extrême chez le poète, d'autant plus qu'elle lui est restée inaccessible.

Cet amour impossible a été une source d'inspiration créatrice.

La fièvre poétique tient Pétrarque durant toute sa vie et perdure au-delà de la mort de sa muse, décédée de la peste le 6 avril 1348. Il en concevra un chagrin immense.

***

"Amour me tint vingt-un ans brûlant,

Joyeusement dans le feu, et plein d’espérance dans la douleur.

Depuis que ma Dame, et mon cœur avec elle, sont montés au ciel,

il m’a tenu dix autres années à pleurer.

 

Désormais je suis fatigué, et je retire ma vie

d’une si grande erreur qui a quasi éteint le germe de la vertu ;

et je te remets dévotement, ô souverain Dieu,

ce qui me reste d’existence,

 

Triste et repentant de mes années ainsi dépensées,

car elles devaient se dépenser pour un meilleur usage,

à chercher la paix et à finir les tourments.

 

Seigneur qui m’as enfermé dans cette prison,

tire m’en sain et sauf des dams éternels,

car je connais ma faute et je ne l’excuse pas.

 

Sonnets et Canzones, Pétrarque, traduction Francisque Reynard

https://fr.wikisource.org/wiki/Sonnets_et_Canzones_apr%C3%A8s_la_mort_de_Madame_Laure

 

 Repères à suivre : portrait de femme : la mégère apprivoisée

 

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F
<br /> <br /> Curieux sentiment qui perdure au-delà de la mort, pour la femme idéalisée, en fin de compte... Sinon, justement pour cette raison...<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> On connaît aussi le penchant des poètes pour sublimer ce qui n'a jamais existé...<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> A noter que l'on peut se rendre à Fontaine de Vaucluse, dans la commune de l'Isle sur Sorgue, pour y contempler toujours la sublime source Pétrarque.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Bien vu et pour aller plus loin :<br /> <br /> <br /> http://www.oti-delasorgue.fr/office-tourisme-fontaine-de-vaucluse.php<br /> <br /> <br /> Ps : merci !<br /> <br /> <br /> <br />