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Analyse-Livres & Auteurs-Culture

Portrait de femme : la femme publique (Promenades dans Londres, Flora Tristan)

Ainsi la liberté première est pour Flora Tristan, celle de disposer de son corps. C'est la raison pour laquelle elle n'a pas assez de mots pour stigmatiser l'état de dépendance des prostituées dans son ouvrage Promenades dans Londres publié en 1840.

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Flora Tristan

 

Repères : le thème de la femme : présentation

Dans le cadre de notre thématique dédiée aux femmes, il convient d'aborder le cas de la prostituée dont le portrait sous la plume d'une femme écrivain ne manque pas d'intérêt. 

Flora Tristan

Découvrons un extrait du récit de Flora Tristan découvrant le phénomène sordide de la prostitution dans les rues de Londres au XIXème siècle : une dénonciation de l'avilissement des femmes.

Mais le ton, passablement vif, n'est pas à la tendre compassion...

C'est même le contraire.

Féminisme au XIXe siècle

Le féminisme au XIXe siècle  n'a rien à voir avec celui que nous connaissons. On est au stade de l'affirmation du principe de la liberté des femmes, ce qui nous paraît aller de soi, mais pas à l'époque. On peut aussi faire mention d'une autre féministe de l'époque, George Sand.

Ainsi la liberté première est pour Flora Tristan, celle de disposer de son corps. C'est la raison pour laquelle elle n'a pas assez de mots pour stigmatiser l'état de dépendance des prostituées. On note que pour les mêmes raisons Flora Tristan condamne l'institution du mariage qu'elle compare aussi à de la prostitution. 

"Je ne saurais comprendre la fille publique ! S'abdiquant elle-même ! Annihilant et sa volonté et ses sensations -livrant son corps à la brutalité et à la souffrance -et son âme au mépris !- La fille publique est pour moi un impénétrable mystère... Je vois dans la prostitution une folie affreuse, ou elle est tellement sublime que mon être humain n'en peut avoir conscience. -Braver la mort n'est rien ; -mais quelle mort affronte la fille publique ! -Elle s'est fiancée à la douleur, vouée à l'abjection ! -Tortures physiques incessamment répétées, -mort morale de tous les instants ! Et -mépris de soi-même !!! "

Promenades dans Londres, chapitre 8, Flora Tristan, éd Delloye (1840)

Repère à suivre: la femme travestie 

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L
<br /> <br /> Pas beaucoup de compassion en effet pour le plus vieux métier du monde qui ne devrait  pas attirer le mépris des autres d'autant que rares sont les vocations. La misère est souvent la cause<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> C'est aussi un sentiment de révolte envers ce qu'elle voit...<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> <br /> Quand je pense que certains écrivains, de nos jours encore, font l'éloge de la prostitution et prônent l'ouverture des maisons closes!...<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Qui lancera l'idée d'une éducation des garçons sur l'inaliénabilité du corps féminin ?<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> Bonjour L<br /> <br /> <br /> C'est un regard froid mais plein de bon sens aussi<br /> <br /> <br /> Belle journée, Lyly <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Le regard d'une femme libre...<br /> <br /> <br /> <br />