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Analyse-Livres & Culture pour tous

Gazette littéraire

Les réponses mathématiques au mystère « Shakespeare »

 

 

Les réponses mathématiques au mystère « Shakespeare »

 

La fin du mystère "Shakespeare" :

Repères : thème des mathématiques : l'étude

Résumé : il a été proposé de découvrir le mystère entourant la paternité des œuvres de Shakespeare. Nous verrons aujourd'hui comment les mathématiques peuvent contribuer à résoudre en partie ce mystère...

***

Les statistiques

Quelles sont les ressources que les mathématiques peuvent offrir au mystère de Shakespeare ? Pour le monde universitaire, ces recherches ne sont pas tenues pour utile à l'examen de l'œuvre littéraire de l'écrivain. Mais il s'avère néanmoins que des chercheurs ont cherché à démontrer avec sérieux qu'ils pouvaient apporter une contribution à l'interrogation qui reste d'actualité. Pour ce faire, ils se fondent sur la textométrie. Précisons l'objet de cette matière.

 

La textométrie est une science récente (1970) qui s'appuie sur les statistiques pour dégager les principales caractéristiques d'un récit, postulant qu'il existe des éléments récurrents décelables. 

 

Dans cette perspective, des recherches longues et approfondies ont été lancées pour comparer les opus de Shakespeare avec cinquante-huit auteurs possibles dont Christopher Marlowe, Francis Bacon et le comte d'Oxford sous l'égide de Ward Elliott et Robert J. Valenza, chercheurs américains.

 

Les résultats de l'étude

L'étude a débuté en 1987 pour s'achever en 2010. Les tests ont porté sur des parties de textes dans lesquels on a relevé des mots usuels, puis on a mesuré et établi un classement des valeurs et des modes. Cela a permis de trouver la fréquence des mots employés par l'auteur, de considérer les termes qui sont associés ou qui ne le sont pas. Bref, cela dresse une cartographie du mode d'expression de l'auteur du corpus.

 

Il a été mis en évidence que sur un panel de quatre-vingt-dix poèmes de Shakespeare et d'un panel de sonnets pris dans les pièces de théâtre, on retrouve le même modèle caractéristique alors que l'on ne trouve pas le même résultat par comparaison avec chacun des autres auteurs.

 

Il en résulte qu'aucun des cinquante-huit auteurs ne présente de similitudes sur le plan stylistique avec Shakespeare. Les savants concluent en relevant qu'ils n'ont pas la prétention de résoudre le mystère mais ils estiment en revanche que leurs travaux peuvent conduire à penser que les œuvres du corpus de Shakespeare ont bien été écrites par un seul et même auteur et non par un collège d'auteurs.

 

Ces démonstrations ne vont pas pour autant clore la discussion si riche depuis plus d'un siècle et demi -en dehors de la sphère académique- car si les mathématiques ont démontré qu'un seul homme se trouve derrière ces œuvres, il n'a pas été démontré qu'il s'agissait de William Shakespeare lui-même...

 

Voilà de quoi nourrir de nouvelles conjectures...


La France peut aussi se targuer d'un même bouillonnement d'idées avec la fameuse controverse entre Molière et Corneille que nous verrons dans le prochains article.

 

Sources :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Paternit%C3%A9_des_%C5%93uvres_de_Shakespeare#G.C3.A9n.C3.A9ralit.C3.A9s

http://shakespeareauthorship.com/elval.html

 

repères à suivre : le débat Molière/Corneille : les données de la controverse

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