3 Février 2011
Le cerbère exerce une forte influence sur notre culture dans sa figure de gardien des enfers comme dans l'extrait de l'Énéide de Virgile.
repères : thème des animaux : présentation
Précédemment, nous vous avons présenté le sommaire du thème des animaux dans la littérature.
Monstre
Débutons notre bestiaire littéraire qui met aujourd'hui à l'honneur un animal monstrueux : le cerbère.
Voyons la résonance d'un tel animal, totalement mythique, dans notre culture : le cerbère est la bête qui garde jalousement l'accès des enfers.
Virgile
Virgile met en scène cette créature terrible qu'il n'affuble cependant que de trois têtes alors que Hésiode lui en accorde 50, et Horace chez 100.
Retrouvons l'odieuse bête soudainement calme sous l'effet d'un puissant narcotique.
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« Sur cette rive est l'affreux Cerbère couché dans son antre, qui de ses trois gueules aboyantes fait retentir tout le vaste royaume de Pluton. La Sibylle voyant déjà les serpents se dresser sur sa tête, lui jette une pâte soporifique, assaisonnée de miel et de pavots. Le chien affamé ouvre ses gueules, saisit le gâteau, et le dévore. Bientôt il s'étend dans son antre, qu'il remplit de son vaste corps et il s'assoupit. La sentinelle des enfers étant ainsi plongée dans le sommeil, Enée s'avance, et franchit promptement la rive de ce fleuve, qu'on ne repasse jamais. (...) »
Eneïde, Virgile, livre VI, traduction Desfontaines
repère à suivre : le chant des grenouilles (Aristophane)