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Analyse-Livres & Auteurs-Culture

Le jeu en valait-il la chandelle ? (Hemingway)

(Litteratus)

Repères : thème de la mer : l'étude

 

Dans l'article précédent, il a été indiqué que la prise de l'espadon au bout de trois jours de lutte ne met pas fin à cette aventure héroïque...

 

Des attaques de requins

L'espadon est solidement attaché à l'avant du bateau qui file péniblement, compte tenu du surpoids, en direction du port de la Havane. Notre héros, épuisé, goûte un morceau de sa prise afin de retrouver quelques forces pour ramener l'embarcation à son port.

 

Il s’aperçoit qu'un requin le suit. Encore lucide, il sait que ce redoutable chasseur n'est pas là par hasard. Le sang de l'espadon dispersé dans la mer l'a fait sortir des fonds marins. L'animal fonce en effet sur le poisson et s'en empare d'un bon quart avant que Santiago ne le tue.

 

L'homme comprend alors qu'il ne sera plus tranquille jusqu'à son retour : l'espadon est une proie facile pour tous les squales qui ne manqueront pas de venir. Notre vieillard n'a plus d'armes et ses ressources physiques sont bien faibles.

 

Il se défend avec les moyens du bord contre des requins qui arrivent un à un,  inexorablement. Il les combat avec force.

 

Ce combat est peut-être celui de trop, l'homme ne supporte pas de voir fondre sa proie sous les dents des carnivores marins : le jeu en valait-il la chandelle ?

 

Il en arrive à regretter la prise de l'espadon :

« Ils ont mangé au moins un quart du poisson, et le meilleur, dit-il tout haut. Si seulement c'était un rêve ! Si seulement je l'avais jamais ferré. » (page 134).

 

Le cauchemar continue et l'homme livre son combat avec une vaillance héroïque. Mais il se rend compte qu'il est vaincu, c'est un combat perdu d'avance. Il pense à la mort...

 

Le doux sentiment de perte

Il ne reste plus de l'espadon que sa carcasse. L'homme découvre avec une douleur poignante le sentiment de perte. Mais il ne peut plus penser à rien d'autre tant il souffre ; ses forces ne le portent plus. Le marin n'a plus de barre mais par chance, il entre dans le courant qui porte le bateau sur les rives du port.

 

Santiago relativise par la force des choses ce qui lui est arrivé ; il  s’aperçoit avec étonnement que ce n'est pas si difficile de perdre la partie.

 

Cette passion pour la mer a sublimé ses peurs, sa solitude et ses blessures. Le vieil homme s'est dépassé, mais il n'en peut plus.

 

Pour l'heure, c'est le sommeil qui assomme notre héros : ce dernier a mené un combat héroïque, celui d'un homme contre la mer...

 

repères à suivre : l'étude : sa synthèse.

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