24 Juin 2011
Dans "Le festin de Babette" de Blixen, sous l'effet du vin et la qualité des mets, les langues se délient : un vrai moment de vérité parcourt l'assistance...
Repères : thème de la nourriture : l'étude
Nous continuons notre analyse en nous intéressant aux points suivants :
Dans l'article précédent, il a été indiqué que le festin ne se présente pas sous les meilleurs auspices.
La réunion commémorative a enfin lieu, le dîner tenant toutes ses promesses sur le plan gustatif.
L'ambiance change alors rapidement de ton : « D'habitude à Berlevaag, on ne parlait guère pendant le repas. Mais ce soir-là, les langues se délièrent de manière surprenante. » (Xème partie, page 67).
Les langues se délient surtout celle de l'ancien soupirant de Martine qui n'a jamais pu verbaliser clairement ses sentiments.
Sous l'effet du vin et la qualité des mets, il se revoit alors au café de Paris, revivant la plus grande expérience gustative de son existence.
Puis il s'enhardit en entamant un discours merveilleux qui suscite au sein de la tablée un véritable changement dans le cœur et l'esprit des convives.
Un vrai moment de vérité parcourt l'assistance et brise les remparts qui les tenaient éloignés les uns des autres : chacun trouve les ressources nécessaires pour s'exprimer et dire ce qu'il ressent enfin clairement.
Les agapes riment avec émerveillement, exaltation et pardon.
Un événement mémorable dû aux plaisirs de la table : la cuisinière a dispensé tout son amour et dépensé tout son argent dans la préparation de ce festin, véritable ode à la convivialité et à la vie.
Babette nous livrera le secret de son art à la fin de ce récit merveilleux...
Repères à suivre : l'étude : sa synthèse