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Analyse-Livres & Culture pour tous

Gazette littéraire

« La survie des librairies par une adaptation aux nouvelles conditions du marché »(5)

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La rédaction de la dissertation d'économie
Repères : thème de la diffusion : feuilleton

Résumé : Il a été indiqué dans l’article précédent qu’un élève de terminale ES, Victor Dupuis, doit plancher un samedi matin du mois de novembre 2013 sur un sujet traitant de la mondialisation au travers du prisme d’une librairie de quartier. Le jeune garçon, reflet de sa génération, qui n’est pas entré dans un tel commerce depuis des années se trouve dépité d’avoir à plancher sur un sujet qui ne l’inspire guère. Au demeurant, il est gêné par son voisin, Thomas Fournier, véritable célébrité du lycée, dont la chaise vient buter sur sa table. Notre jeune élève a réussi à élaborer la première partie de son plan avant d’être à nouveau dérangé par le manège de son coreligionnaire. Il décide d’agir habilement pour faire cesser le trouble sans attirer l’attention de la figure emblématique du lycée. Mais il s’aperçoit que l’on cherche en réalité à l’humilier en public. Le jeune garçon, si terne habituellement, met au point une stratégie pour se défendre. Il se prend pour un capitaine de galion devant faire face à l’abordage par des pirates sanguinaires. Il déplace subrepticement sa table et la chaise de son adversaire choit par terre. Sévèrement blessé, Thomas Fournier est évacué par les secours. L’épreuve reprendra finalement son cours…

***

 

Victor reprit son plan et calcula qu’avec les dernières péripéties, il avait encore deux heures trente devant lui. Il se lança dans la deuxième partie de son plan.

 

2. « La survie des librairies par une adaptation aux nouvelles conditions du marché ». Il chercha de nouvelles idées dans sa tête, nota çà et là, des suggestions telles que :

·         la mise à disposition de tablettes tactiles dans les librairies ;

·         la dispensation de conseils spécialisés par des libraires ;

 

Mais il se trouva absolument sans inspiration sur cette deuxième partie. Il pesta contre son infortune. Maintenant qu’il était au calme, sa source de connaissance s’était tarie. Plus rien ne venait dans son esprit devenu désespérément sec. Tout ça pour ça ! se dit-il. Peut-être était-ce un remords qui inconsciemment se faisait jour, pensa-t-il. Il repoussa ce sentiment qui le troubla bien un peu ! Il se reprit en se parlant à lui-même : un capitaine repoussant un abordage ne fait pas de sentiment ! Il avait gagné contre son ennemi, que diable ! Le jeune élève cherchant à s’encourager comme il le put, continua sur sa lancée ; il fit un parallèle audacieux entre bataille navale et guerre économique. La stratégie de l’une pouvait bien concerner l’autre, ce qui lui permettrait d’achever le sujet sur lequel il était contraint de disserter.

 

Dans cette situation, il retrouva fort curieusement le filon d’inspiration qui lui avait manqué quelques instants plus tôt. Si les navires réguliers s’unissaient pour contrer les pirates, il y aurait moins d’attaques. Il transcrit cette idée sur le plan économique puis les suivantes vinrent à lui sans peine :

·         fédération des établissements et mise en commun de leur stock,

·       fidélisation de la clientèle par une attractivité toujours plus accrue (évènements, signatures d’ouvrages, promotions, cartes de fidélité…)

·       limitation du choix des livres pour ne proposer que les meilleurs crus pour répondre à l’adage qu’il créa de toute pièce : trop de livres tuent les livres…

 

Le jeune Victor développa dès lors son argumentation avec une aisance peu commune. Il lui resta plusieurs minutes pour la relecture et la correction de ses fautes d’orthographe, le dada de sa mère. Il remit enfin sa copie, fier de son travail qui, de son point de vue, méritait un bon accueil. Madame Lalenne serait enfin étonnée de sa puissance de réflexion et ne pourrait que lui mettre une note bien au-dessus de la moyenne !

 

 En sortant, il apprit que le scanner de Thomas Fournier était bon et qu’il pourrait revenir dans l’établissement dans quelques jours. Pour Victor, ce serait peut-être une épreuve à passer, mais plus rien désormais ne lui faisait peur !  Il y aura toujours une chaloupe à la mer !

 

M.Aragnieux

 

Sources :

http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2011/10/28/la-fin-de-la-librairie-1ere-partie-ce-nest-pas-linternet-qui-a-tue-la-librairie/ 

http://www.actualitte.com/librairies/france-la-survie-des-librairies-une-anomalie-economique-etude-42685.htm

 

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