Analyse-Livres & Culture pour tous
21 Septembre 2011
Dans Jacques le Fataliste de Diderot, les interruptions nombreuses du discours, apparemment œuvres d'évènements purement fortuits sont en réalité totalement compris dans le projet du livre qui tourne autour de la compréhension du monde, entre déterminisme et liberté.
Repères : Thème du langage : l'étude du mois
Il vous est proposé une étude consacrée à l'entrecroisement des récits dans l'analyse de deux œuvres : Jacques le Fataliste de Diderot et Malone meurt de Beckett :
Jacques le Fataliste :
Malone meurt
Les différentes perturbations du récit nous ont permis de connaître mieux la vie tourmentée de Jacques le Fataliste tout en nous offrant des digressions somptueuses comme celui du récit de l'auberge du Grand-Cerf, véritable plongée avant l'heure dans le climat des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos.
Les interruptions nombreuses du discours, apparemment œuvres d'évènements purement fortuits sont en réalité totalement compris dans le projet du livre qui tourne autour de la compréhension du monde, entre déterminisme et liberté.
Rien de tel qu'un flot ininterrompu d'incidents émaillant le récit pour comprendre quelle est la maîtrise que nous avons des choses de la vie.
Le monde est ainsi présenté comme foisonnant, toujours chaotique, où rien n'est vraiment organisé selon un ordre préétabli.
D'ailleurs l'incipit du livre nous plonge directement dans la grande source du hasard :
« Comment s'étaient-ils rencontrés ? Par hasard comme tout le monde.» (page 669)
Mais ces interruptions extérieures ne sont pas les seules à pulluler dans ce livre. Le narrateur lui-même, entre dans le récit, ce qui donne à l'ensemble une originalité merveilleuse.
Repères à suivre : perturbations du récit... par le narrateur lui-même