23 Octobre 2010
Dans la musique d'une vie, Andrëi Makine narre le récit de la fuite d'un pianiste qui n'a pas d'autre solution pour survivre que de revêtir l'uniforme du premier mort venu, celui d'un soldat russe d'origine paysanne. Il découvre un piano à l'intérieur d'une maison. La tentation est grande de succomber au risque de se faire démasquer...
repères : thème de la musique : l'étude
Il a été indiqué, dans un précédent article, les raisons qui ont conduit le héros du livre d'Andreï Makine, la musique d'une vie, à fuir. Découvrons le moyen utilisé par le jeune homme pour survivre...
En dépit de ses tentatives pour échapper à la police stalinienne, le jeune pianiste s'aperçoit qu'il n'est pas de taille à résister à la traque implacable dont il est l'objet.
Le musicien n'a pas d'autres choix que de revêtir l'uniforme du premier mort venu, celui d'un soldat russe d'origine paysanne.
Il change d'identité et de vie...
Il renonce également à la musique. Les mains qui couraient sur le clavier doivent désormais tenir une arme...
Il mène alors une vie doublement dangereuse puisqu'il se trouve contraint d'essuyer, au péril de sa vie, les feux ennemis mais il doit aussi, au sein de son unité, jouer le rôle d'un homme parfaitement frustre.
A l'issue d'une bataille sanglante, il découvre un piano à l'intérieur d'une maison.
La tentation pourrait être grande alors pour cet homme, privé d'un composant majeur de sa vie, de se laisser aller à jouer un morceau.
Mais il a bien connaissance qu'il se mettrait alors en danger.
Soulagé, il éprouve même étrange sentiment : «Alexeï s'arrêta près du piano, laissa retomber une main sur le clavier, écouta, referma le couvercle. La joie de ne pas sentir en lui la présence d'un jeune homme épris de musique était très rassurante. Il regarda sa main, ces doigts couverts de cicatrices, d'éraflures, cette paume aux cals jaunâtres. La main d'un autre homme. » (page 80)
Repères : l'étude : la Musique, un absolu