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Analyse-Livres & Culture pour tous

Gazette littéraire

La fin de la guerre (M.Aragnieux)

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repères : thème de la guerre : le feuilleton


Résumé : en ce 3 août 1914, Théodore de Lauzun sent son âme se dilater à l'annonce de la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France. « Les casques à pointe allaient voir ce qu'ils allaient voir ! » Le jeune garçon aspire à embrasser la carrière militaire. Son souhait se réalise. Versé dans l'infanterie, il devient au mois de septembre 1915 le caporal Théodore de Lauzun. Les pleurs de sa mère et l'émotion du père ne découragent pas notre brave soldat tout heureux d'en découdre avec l'ennemi. Il se sent investi d'une mission, il est invulnérable. Il reçoit une instruction sommaire avant d'être envoyé au front...

***

 

La débauche d'armes et de bruits

L'invulnérabilité de Théodore de Lauzun céda rapidement devant la puissance de feu ennemi. Il n'avait pas imaginé la débauche d'armes et de bruits. Son exaltation alimentée par le souvenir de ses héros antiques et son tempérament plein d'ardeur le conduisit à prendre part à la fureur des combats qui, à défaut de résultats sur le terrain, mettaient chaque homme en devoir de monter au front, pour la gloire. Ces marques d'honneur l'amenèrent à devenir sergent en décembre 1915.


On s'enlisa dans une guerre de position, chaque camp demeura figé face à l'autre, terré comme un rat dans son trou. Des gaz furent employés pour la première fois par l'armée de Guillaume II, mais nul ne savait encore l'utiliser, sauf à décimer ses propres troupes sous l'effet des vents changeants.

Mais l'affaire qui occupa tout l'état major était Verdun, lieu attaqué par les Allemands : il fallait tenir coûte que coûte, en boutant l'ennemi hors de ce lieu, devenu le symbole de l'héroïsme français.


Verdun

Théodore de Lauzun, cité trois fois, fit montre d'un courage exemplaire à Verdun. En avril 1916, il ramena en effet trois blessés de sa section, en les traînant comme il le put au travers des barbelés. Les miraculés avaient en effet échappé à la mort par abandon sur le champ des combats qui faisaient rage. En ces temps durs, certains n'hésitaient pas à faire régner l'adage du chacun pour soi. Les percées allemandes cherchaient en effet à saigner à blanc les effectifs des Français. Dans ce contexte, on tenait à sa peau, pas forcément à celle du voisin avec lequel on vivait dans une promiscuité pas toujours favorable à la concorde. Il fallait être un meneur d'hommes pour transcender les petits égoïsmes quotidiens. Théodore réunit les deux exigences, à savoir donner un sens au mot entraide et faire montre de vaillance au combat. Il se distingua une nouvelle fois par une ardeur peu commune et devint sous-lieutenant à titre provisoire, le 1er décembre 1916.


Le Chemin des Dames

Puis il partit sur le front de l'Aisne où il mena ses hommes avec une intelligence et une audace redoutables. On était au Chemin des Dames. En 1917, la fougue de notre jeune héros fut mise à rude épreuve...

 

Côte 310 du Chemin des Dames, en ce 16 avril 1917, l'offensive Nivelle prévoyait une percée définitive dans les rangs ennemis en vingt-quatre ou en quarante-huit heures. La stratégie de l'Etat-Major consistait à prendre les Allemands de court. On en était sûr. La victoire enfin à portée de main. L'armée entière fut galvanisée. Enthousiaste, le sous-lieutenant de Lauzun et ses hommes se lancèrent à l'affront des lignes ennemies. Contrairement à leurs attentes, ils furent fauchés comme les blés par le feu nourri des obus et des mortiers. Des vagues entières de combattants furent décimées. Un carnage en quelques heures... Il en fallut du courage pour s'élancer sous le feu nourri de l'armée adverse. En tête, Théodore encouragea ses troupes et partit à l'assaut des lignes ennemies, la rage au ventre. Pour seule récompense, il reçut un éclat d'obus à la jambe et, devant la fulgurance de sa douleur, il tomba évanoui. Il dut sa survie à un frère d'armes qui le tira vers les lignes françaises. Rapidement, il fut transporté à l'arrière, au poste de triage de Prouilly. La guerre était finie pour lui. Et pourtant, une autre aventure l'attendait...


repères à suivre : le feuilleton : le début d'une autre guerre

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