La découverte du cercle de jeux (Dostoïevski)

Repères : thème du divertissement : étude

La ville de Roulettenbourg

La maisonnée d'un général russe, veuf totalement désargenté se fixe à Roulettenbourg, ville d'eau et de casinos. Alexis Ivanovitch est le précepteur des enfants du général ; son statut le range au niveau des employés de maison. Il est néanmoins tombé fou amoureux de Paulina, la belle-fille de son employeur.

Pour elle, il accepte d'entrer pour la première fois de sa vie dans un cercle de jeux pour lui rapporter la somme dont elle a besoin. Les impressions du jeune homme sur ce monde particulier sont d'emblée mauvaises. Il s'étonne de la foule qui se presse autour des tables. Mais le jeu de la roulette attire son regard, le fascinant et le répugnant tout à la fois :
 « Ce qui me parut, à moi, réellement laid et vil, — surtout au premier abord, — dans toute cette canaille qui compose le public de la roulette, c’est l’intolérable gravité des gens assis autour des tables. » (chapitre 2).

Son cœur bat fort, il est perdu dans les mécanismes complexes de la roulette qu'il essaye de percer. Troublé, il finit enfin par se lancer. Il mise et gagne à chaque coup dans une frénésie intense. Loin de pavoiser, il éprouve un sentiment antinomique qui le conduit à mesure qu'il gagne à s'échapper de la table. 

La superstition du novice

Superstitieux, il sent que ces gains ne s'expliquent que par ce qu'il joue pour la première fois et pour un tiers. Il pense que cela ne peut pas durer.
« Paulina Alexandrovna m’offrit de partager le gain du jour, en me proposant de continuer à jouer dans ces conditions. Je refusai ; je déclarai qu’il était impossible de jouer pour les autres, que je sentais que je perdrais, que je perdrais sûrement. »

Il est contraint par la femme qu'il aime de continuer à fréquenter les cercles de jeu.

Il va progressivement devenir le témoin stupéfait de comportements purement addictifs.

Repères à suivre : l'addiction au jeu