19 Juin 2011
Dans les Nourritures terrestres de Gide, le livre V établit que la volupté conduit à l'ivresse de la vie : il s'agit d'un enivrement des sens, d'une brûlure du corps et de l'esprit.
Repères : thème de la nourriture : l'étude
Nous analyserons les Nourritures terrestres de Gide en fonction des points suivants :
Après avoir montré l'importance du désir au travers de l'expérience de la faim et de la soif, voyons aujourd'hui l'ivresse qui en découle, l'exaltation de la vie.
Le livre V établit que la volupté conduit à l'ivresse de la vie : il s'agit d'un enivrement des sens, d'une brûlure du corps et de l'esprit :
« Ivresses – du jeûne, quand on a marché de très bon matin, et que la faim n'est plus un appétit mais un vertige. Ivresse de la soif, lorsqu'on a marché jusqu'au soir.
Le plus frugal repas me devenait alors excessif comme une débauche et je goûtai lyriquement l'intense sensation de ma vie. » (livre 5-1ère partie, page 99)
Dans cette quête, le narrateur n'hésite pas à faire parler Dieu qui, s'adressant aux hommes, leur reproche d'avoir endolori son âme :
« Vous avez entouré de murs les seules eaux pour me désaltérer. » (livre 6, page 111).
L'homme semble avoir perdu le sens divin de la nature ; il ne voit que du « péché » dans l'ardeur de vie.
Repères à suivre : l'étude : l'invitation finale