Analyse-Livres & Culture pour tous
19 Février 2010
La Gazette vous propose une analyse de deux œuvres qui sont liées au thème de la justice humaine. Il s'agit du Procès de Kafka publié en 1925 à titre posthume et l'étranger de Camus datant de 1942. Deux procès iniques, l'un empreint d'arbitraire et l'autre de préjugés.
repères : thème de la justice : l'étude
Dans l'article précédent, nous avons évoqué le fameux cas du meunier de Sans-Souci dans son procès contre le roi de Prusse, nous allons vous proposer aujourd'hui une étude sur l'injustice mise en scène.
Pascal disait :
« la justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique »*.
C'est en se fondant sur la deuxième partie de cette assertion que nous allons mener la présente étude.
Qu'est-ce que l'injustice ?
Iniquité des règles ou partialité de la justice des hommes ?
La littérature s'est intéressée à ce thème particulièrement sensible en produisant un certain nombre de livres engagés, véritables pamphlets.
À côté de ce genre littéraire d'une portée majeure, la Gazette vous propose aujourd'hui de vous intéresser à une autre problématique qui est fondée sur la mise en scène de l'injustice au travers de deux formes de procès, l'une empreinte a priori d'arbitraire dans un cas et l'autre de préjugés.
Nous étudierons deux œuvres distinctes qui nous font en effet pénétrer dans des univers particulièrement troublants. Il s'agit de classiques incontournables, à savoir :
Mais ce n'est pas tant l'injustice qui forme le propos des auteurs qu'une interrogation sur l'existence humaine pour l'un et le déploiement de la philosophie de l'absurde pour l'autre.
Nous allons commencer par le Procès de Kafka.
Repère à suivre : le Procès de Kafka et l'arbitraire
* extrait des Pensées