Analyse-Livres & Culture pour tous
25 Septembre 2011
Dans Malone meurt de Beckett, le support choisi par le narrateur est volontairement l'écrit. Il choisit, en effet, un cahier et un crayon pour coucher par écrit ses dernières pensées avant de mourir...
Repères : Thème du langage : l'étude du mois
Il vous est proposé une étude consacrée à l'entrecroisement des récits dans l'analyse de deux œuvres : Jacques le Fataliste de Diderot et Malone meurt de Beckett :
Jacques le Fataliste :
Malone meurt
Il a été précédemment montré l'importance que revêt la construction des récits par Malone au crépuscule de sa vie.
Mais concrètement de quelle manière cet homme malade s'y prend-il pour l'élaboration de ses histoires ?
Le support choisi par le narrateur est volontairement l'écrit.
Il choisit en effet un cahier et un crayon pour coucher par écrit ses dernières pensées.
La supériorité de l'écrit réside dans la possible relecture de ces mots couchés là et de centrer son propos sur lui :
« Ces deux dernières phrases, j'ai soudain l'impression de les avoir écrites quelque part ou dîtes mot à mot. Oui, Je serai quand même bientôt, etc... voilà ce que j'ai écrit quand j'avais compris que je ne savais plus ce que j'avais dit, au début de mon dit, et après, et que par conséquent mon projet de vivre, et faire vivre, enfin, de jouer enfin et de mourir vif, prenait le chemin de mes autres projets. (page 57)
Mais le récit finit par perdre de sa cohérence. Le délire monte (page 139).
L'absurde prend alors corps dans ce récit qui s'achève bientôt :
« La nuit est parsemée d'absurdes
absurdes lumières, les étoiles, les phares, les bouées, les lumières de la terre, et dans la montagne les faibles feux du genêt qui brûle. » (page 190)
Repères à suivre : la synthèse de l'étude