16 Octobre 2012
« La fiction relève du mensonge et de l'illusion.» (Rousseau).
(Repères : thème de l'illusion : l'étude)
Mensonge et illusion seraient donc le lot de toute œuvre romanesque. Il vous sera proposé de prendre cet illustre auteur au mot non pour le contredire mais pour explorer -avec lui- les arcanes de l'illusion dans son rapport tronqué avec la réalité. Mais précisons ensemble le sens que la Gazette entend donner, dans cet article, au terme d'illusion. Cette notion sera comprise comme un procédé visant à faire naître une perception des choses extraordinaire et magique. Mais ce concept sera étendu à une définition bien plus large puisque l'illusion offre le loisir de mener à une savante mystification.
Pour ce faire, nous ne nous contenterons pas de rester dans le seul domaine romanesque, nous explorerons également la sphère de la comédie. Deux œuvres précises viendront étayer cette étude :
- L'illusion comique de Corneille, pièce de théâtre que l'auteur lui-même présentait comme « un étrange monstre » dont la première représentation a eu lieu en 1636,
- La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel, roman publié en 2005.
Voilà donc deux œuvres totalement différentes dans leur genre et dans leurs visées, mais qui ont toutes deux en commun d'être créée autour d'un phénomène d'illusion tout à fait remarquable.
La pièce de théâtre qui s'inscrit dans une époque précise, le Baroque, avec ses mouvements incessants, sa légèreté et son côté grave dans le même temps, nous offre de manière jubilatoire la possibilité de recourir aux deux acceptions sus-visées avec des effets de surprise non démenti au travers des siècles, intemporels.
Le roman contemporain qui vous est proposé repose sur cette oscillation entre illusion et réalité savamment entretenue par le point de vue narratif particulier qui évolue au fil de la lecture...
Il est temps de débuter avec la quête d'un père éploré...
Repères à suivre : l'étude : la quête d'un père éploré