Analyse-Livres & Culture pour tous
16 Juin 2012
Repères : thème du divertissement :
étude
Soupçons et méfiance
Depuis l'origine des temps, un divertissement précis fait l'objet de soupçons et de méfiance. De quelle réjouissance parlons-nous exactement ? Il en existe tant...
Un indice vous est donné : c'est une activité ludique faisant appel au hasard... Vous avez compris qu'il s'agit du jeu.
Recourant à deux éléments principaux particulièrement sensibles aux yeux des autorités civiles et morales, le jeu a toujours fait l'objet d'un strict encadrement.
Quels sont donc les reproches faits à ce divertissement par excellence ? Il lui a été longtemps reproché le détournement de l'homme du labeur qui justifiait seul un salaire sous le soleil.
L'aspect pécuniaire a de surcroît rendu la chose -au mieux- digne d'une surveillance étroite lorsque cela n'a pas été considéré comme totalement répréhensible.
Littérature et la fièvre du jeu
Ce sujet brûlant ne pouvait échapper à l'emprise de la Littérature passionnée par ces pulsions humaines qui poussent aux excès. Dans cette perspective, la
Gazette Littéraire vous propose d'emprunter -une fois n'est pas coutume- au patrimoine russe les deux ouvrages suivants :
- La dame de Pique de Pouchkine, nouvelle publiée en 1834,
- Le joueur de Dostoïevski, roman publié en 1866.
La lecture suivie que nous ferons ensemble se placera, si vous le voulez bien, sous le thème de la fièvre du jeu que les deux auteurs connaissaient bien pour
l'avoir éprouvé, surtout pour Dostoïevski dont les éléments autobiographiques transparaissent dans cette œuvre. Il sera montré que les enjeux d'une partie peuvent dépasser le joueur malgré lui
chez Pouchkine, tandis que le phénomène de l'addiction conduit à la ruine et à la perte d'un individu dans le roman de Dostoïevski.
Repères à suivre : le récit de la comtesse Fedotovna (Pouchkine)