Analyse-Livres & Culture pour tous
4 Mars 2011
Découvrons le projet à l'ambition folle la bibliothèque d'Alexandrie : il s'agissait d'un projet incroyable mis en oeuvre par Ptolémée 1er visant à conserver toutes les œuvres écrites au monde. Cette entreprise unique en son genre périt par les flammes lors de l’attaque romaine de 48 avant J.-C, puis, à nouveau après de multiples reconstructions avant de disparaître devant la menace que constituait pour les pouvoirs en place un tel savoir disponible...
Repères : thème du livre : présentation
Dans l'article précédent, il a été question de l'utilité d'une bibliothèque. Découvrons aujourd'hui à quel point un incendie d'une bibliothèque est marqué du sceau de l'irréparable.
Toutes les merveilles de l'écriture peuvent ainsi partir en fumée !
Prenons le cas de la destruction de la bibliothèque d'Alexandrie : il s'agissait d'un projet incroyable mis en oeuvre par Ptolémée 1er visant à conserver toutes les œuvres écrites ainsi que vous pourrez en apprendre plus dans la courte vidéo ci-après. Cette entreprise unique en son genre périt par les flammes lors de l’attaque romaine de 48 avant J.-C, puis, à nouveau après de multiples reconstructions avant de disparaître devant la menace que constituait pour les pouvoirs en place un tel savoir disponible...
Cette bibliothèque mise en cendres est restée comme une plaie à vif dans la mémoire collective.
Lisons néanmoins ce qu'en dit Sénèque en bon stoïcien : de l'art de lire pour son seul profit !
"Les dépenses occasionnées par les études, et qui sont les plus honorables de toutes, ne me paraissent raisonnables qu’autant qu’elles sont modérées. Que me font ces milliers de livres, ces bibliothèques innombrables, dont, pour lire les titres, toute la vie de leurs propriétaires suffirait à peine ? Cette multiplicité des livres est plutôt une surcharge qu’un aliment pour l’esprit ; et il vaut mieux s’attacher à peu d’auteurs, que d’égarer, sur cent ouvrages, son attention capricieuse.
Quatre cent mille volumes, superbe monument d’opulence royale, ont été la proie des flammes à Alexandrie. Que d’autres s’appliquent à vanter cette bibliothèque appelée par Tite-Live le chef-d’œuvre du goût et de la sollicitude des rois. Je ne vois là ni goût, ni sollicitude : je vois un luxe littéraire , que dis-je, littéraire ? ce n’étaient pas les lettres, mais l’ostentation qu’avaient eue en vue les auteurs de cette collection. Ainsi, tel homme, qui n’a pas même cette teinture des lettres qu’on exige dans les esclaves, a des livres qui, sans jamais servir à ses études, sont là pour l’ornement de sa salle à manger. Qu’on se borne donc à acheter des livres pour son usage, et non pour la montre."
Sur la tranquillité de l'âme, Sénèque, traduction Charpentier-Lemaistre, 1860
http://fr.wikisource.org/wiki/Sur_la_tranquillit%C3%A9_de_l%27%C3%A2me#II.
repères à suivre : Legouvé et les livres