1 Juin 2012
"Divertissement, Amusement, Recréation, Réjouissance, (Grammaire.) ces quatre mots sont synonymes, ont la dissipation ou le plaisir pour fondement." (Encyclopédie)
(repères : thème du divertissement : éditorial)
Pour son dernier numéro avant la période estivale, la Gazette Littéraire vous propose un thème empreint de légèreté. Il sera en effet question de nous intéresser au divertissement, passion dévorante de l'être humain. Quelles sont les motivations qui poussent l'homme à rechercher ces réjouissances ? Deux réponses se font jour.
Dérivatif à la mort
La première réponse, celle du philosophe, tient en quelques mots ; il s'agit de mettre fin à l'inquiétude qui taraude le cœur de l'homme en lui permettant d'oublier sa condition de mortel, ses ennuis et les tracas causés par la vie.
Pour résumer, Thomas Bernhard expose que "tout, chez tout le monde, n'est que divertissement, dérivatif à la mort".
Dissipation et plaisir
La seconde réponse fait foin de ces questions métaphysiques et nous livre le fait que l'homme a en lui le goût chevillé au corps de "la dissipation et du plaisir." L'inconséquence serait ainsi dans sa nature et peut-être à son insu comme l'indique cet auteur :
"Les hommes ont inventé des choses qu'ils disent sérieuses. Le principal c'est le divertissement. Ce qui est sérieux n'est pas à notre portée." (Chardonne)
Il reste que le divertissement a été au centre des préoccupations les plus sérieuses (!) des auteurs du Grand Siècle (XVIIème siècle) et surtout du XVIIIème siècle pour l'avoir autant pratiqué que dénoncé ;
Voilà une bonne raison de nous laisser gagner par l'amusement décrété aujourd'hui cause d'utilité publique dans le climat économique et social actuel que nous connaissons tous...
Il est donc grand temps d'ouvrir les réjouissances !
Repères à suivre : le sommaire