Analyse-Livres & Culture pour tous
18 Septembre 2011
Analysons deux œuvres : Jacques le Fataliste de Diderot et Malone meurt de Beckett. Diderot, en digne esprit des Lumières, cherche à replacer dans son œuvre le franc bouillonnement de la vie alors que Beckett, auteur du XXème siècle, constate sans révolte le caractère absurde de l'existence dans lequel il installe son personnage.
Repères : Thème du langage : l'étude
Il vous est proposé une étude consacrée à l'entrecroisement des récits dans l'analyse de deux œuvres : Jacques le Fataliste de Diderot et Malone meurt de Beckett :
Jacques le Fataliste :
Malone meurt
Il a été précisé l'objet de l'étude du mois, consacrée à l'entrecroisement des récits, source de richesse littéraire mais également de perturbations lorsque cela ne conduit pas à éprouver de l'agacement pur et simple.
Il est proposé à cet égard de mettre en perspective deux ouvrages distincts qui ont la particularité de mélanger les discours.
Présentons-les sommairement :
- Jacques le Fataliste de Diderot, conte philosophique, publié en 1773
- Malone meurt de Beckett, roman, publié en 1951.
Ces auteurs nous font accéder à différents niveaux de langage avec, dans le premier livre, la poursuite d'un dialogue toujours interrompu entre deux protagonistes, alors que, dans le second, c'est bien le narrateur qui s'échine à multiplier les récits.
Mais la surprise est de taille lorsqu'on se prête, malgré soi, au jeu.
On s'aperçoit en effet que derrière cette perturbation du récit se cache, au contraire, une construction savante et subtile.
Diderot, en digne esprit des Lumières, cherche à replacer dans son œuvre le franc bouillonnement de la vie alors que Beckett, auteur du XXème siècle, constate sans révolte le caractère absurde de l'existence dans lequel il installe son personnage.
Le langage même parasité est donc le vecteur de ces deux ambitions d'écrivains.
Repères à suivre : Jacques le Fataliste ou la double perturbation du récit.