4 Janvier 2014
Repères : thème des mythes : définition
Avant d’entrer dans le fil du sujet, il convient de s’entendre sur les termes. Qu’entendons-nous sur le terme Mythe ?
Cherchons d’abord l’étymologie ; ce mot vient du Grec « muthos » signifiant « parole-récit ». Il s’agit donc d’un récit découlant de la tradition orale transmise de génération en génération avant d’être transcrit dans un texte écrit. On verra que loin d’être figé par son support, le mythe connaîtra une bonne fortune en étant sans cesse renouvelé.
Venons-en à sa définition proprement dite…
La définition courante invite à y voir « un récit mettant en scène des êtres surnaturels, des actions imaginaires, des fantasmes collectifs, » Larousse)
Cela manque de précision.
Le Littré nous propose, quant à lui, de considérer le mythe comme un « récit relatif à des temps ou à des faits que l'histoire n'éclaire pas, et contenant soit un fait réel transformé en notion religieuse, soit l'invention d'un fait à l'aide d'une idée. Le mythe est un trait fabuleux qui concerne les divinités ou des personnages qui ne sont que des divinités défigurées ; si les divinités n'y sont pour rien, ce n'est plus mythe, c'est légende ; Roland à Roncevaux, Romulus et Numa, sont des légendes; l'histoire d'Hercule est une suite de mythes. Il n'est pas nécessaire que le mythe soit un récit d'apparence historique, bien que c'en soit la forme la plus ordinaire. »
Cette définition nécessite quelques explications. Procédons par voie d’exclusion : on fait sortir du champ du mythe, les récits historiques et tous ceux qui ne sont pas sacrés.
Il reste que cette définition élude la vision contemporaine qui permet d’élargir le spectre au point d’englober sa part anthropologique, philosophique et littéraire.
Ce sont ces trois points qui nous intéressent particulièrement dans le cadre de ce numéro.
Repères à suivre : le thème du mythe : définition plus large