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Analyse-Livres & Culture pour tous

Gazette littéraire

Étude de l’acte 1 dans “On ne badine pas avec l'amour” (Musset)

Bac : l’acte I permet la confrontation de deux types de discours : le discours romantique et le discours libertin : nous avons affaire à un discours amoureux de type essentiellement romantique non dénué cependant de germes de libertinage comme vous pourrez le constater avec le tableau récapitulatif (citations et références)

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Gallica

 

repère : Bac : Musset

Nous avons indiqué le choix de la problématique axée sur le fait de comprendre comment l’amour dans On ne badine pas avec l'amour fait naître une confrontation entre romantisme et libertinage ainsi que le plan progressif de notre étude : 

Poursuivons aujourd'hui, par l’étude de l’acte 1 dans la perspective de notre problématique fondée sur la confrontation de deux types de discours : le discours romantique et le discours libertin

La Gazette vous propose de vous reporter au tableau récapitulatif à la fin de cet article.

Nous avons affaire à un discours amoureux de type romantique non dénué de germes de libertinage.

Romantique

Notons, en effet, que les personnages sont tous jeunes, ce qui correspond à la caractéristique du héros romantique. 

Les deux personnages moteurs de l’action sont, en outre, éduqués (Perdican et Camille) : ce qui correspond là encore au critère.

Les trois personnages ont en commun une véritable sensibilité. Ils sont à fleur de peau. Dès l’acte I, on la trouve bien brossée chez Perdican, la nostalgie et le goût pour la nature répondent  aux codes romantiques.

Chez Camille, on note la pudeur qui correspond aux normes des héroïnes romantiques : “L’amitié ni l’amour ne doivent recevoir que ce qu’ils peuvent rendre”(scène 2)

Rosette qui est une simple paysanne partage enfin la sensibilité romantique liée à sa simplicité du cœur allant de pair avec le corps. Là où Camille refuse les attouchements de Perdican, Rosette accepte, elle, de lui donner la “main” (scène 5) : elle est parfaitement innocente. Cet acte comprend en germe des éléments du libertinage.

Libertinage

Dans l’acte 1, Perdican adopte le registre de la séduction à l’égard des deux jeunes filles : l'apparence physique l’intéresse en premier lieu, plus que la personnalité morale. Il voudrait joindre le geste à la parole, en leur serrant la main ou en obtenant un baiser qui entrerait dans le champ du libertinage. S’agissant du libertinage, on note un facteur social qui est un marqueur du libertinage, c’est celui de l’inégalité des conditions. Un libertin abuse plus facilement des paysannes et des femmes de sa condition. On a un rapport de domination dans le libertinage qui fait défaut au romantisme. 

Vous trouverez ci-après les citations et les références scéniques pour vous permettre de les comprendre avant de les apprendre.

Tableau

Acte I

confrontation entre deux discours

Romantisme : 

 

salon (scène 2)

libertinage : 

une place (scène 4)

une salle (scène 5)

Perdican

jeunesse : “Mon fils a eu hier matin, à midi huit minutes, vingt et un ans comptés” (scène 2)

 

éducation : “ il est docteur à quatre boules blanches”. (scène 2)

 

sensibilité : 

 

-timidité : “les voilà qui se tournent le dos.” (scène 2)

 

- nostalgie de l’enfance : “pas un battement de cœur pour notre enfance, pour tout ce pauvre temps passé, si bon, si doux, si plein de niaiseries délicieuses ?” (scène 3) 

“le monde mystérieux des rêves de mon enfance” (scène 4)

 

- goût pour la nature  : 

 “Je trouve qu’elle sent bon, voilà tout.” (tournesol) (scène 2)/dans un cadre bucolique  “la prairie” “la ferme” (scène 3)

communion avec la nature : “ces arbres et ces prairies enseignent à haute voix la plus belle de toutes, l’oubli de ce qu’on sait.” (scène 5)

 

-égalité entre les êtres : Va-t’en vite mettre ta robe neuve, et viens souper au château.” (scène 5)

apparence de Camille : à la beauté du corps “Comme te voilà métamorphosée en femme ! Je suis donc un homme, moi ?” (scène 2)

- : “Comme te voilà grande, Camille ! (scène 1)

 

corps de Rosette : “ main” et les joues” (scène 5)

 

inégalité sociale : évocation inconsciente des rapports issus de la  féodalité Perican/Rosette

“monseigneur”/”petite( scène 5)

 

Bridaine : “Il tient sous le bras une jeune paysanne.” (scène 5)

 

Le baron : “mon fils séduit toutes les filles du village en faisant des ricochets.” (scène 5)



 

Camille

jeunesse : “ Ma nièce est depuis hier, à sept heures de nuit, parvenue à l’âge de dix-huit ans “ (scène 2)

éducation : “ elle sort du meilleur couvent de France.”(scène 2)

 

sensibilité exacerbée : 

-pudeur : “L’amitié ni l’amour ne doivent recevoir que ce qu’ils peuvent rendre”(scène 2)

- froideur du corps : “les voilà qui se tournent le dos.”  (scène 2)

“je dis que les souvenirs d’enfance ne sont pas de mon goût” (scène 3)

 

Rosette

 

jeunesse : “la soeur de lait” (scène 5)

 

sensibilité : 

exaltation des origines simples : ici  paysanne : fille de nourrice (scène 5)

 

simplicité du cœur allant avec le langage du corps : elle accepte de donner la “main”à Perdican (scène 5)



 

repère suivant : Acte II

 

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