Analyse-Livres & Culture pour tous
24 Novembre 2024
Affaire Boualem Sansal : soutien inconditionnel aux auteurs coupables d’avoir commis …leurs œuvres !
Dans certaines contrées, il existe un métier dangereux qui s'exerce avec seulement une plume.
Il s'agit de celui qui consiste à écrire.
La liste des auteurs persécutés est longue depuis des millénaires. On pense à Socrate condamné à boire de la cigüe.
On connait l'importance de l'art d'écrire pour ne pas fâcher les puissants.
On mesure aussi la longue lutte pour abolir la censure.
Au XXIe siècle, on aurait pu penser que la liberté de création et d'expression pourrait être enfin la norme, mais il n'en est rien.
La liste des auteurs menacés, emprisonnés ou tués est malheureusement longue ; aucun genre littéraire n'est épargné;
Les poètes birmans notamment Myint Myint Zin et K Za Win, Maung Saungkha ont perdu la vie lors du coup d'état de 2021,
Salman Rushdie a fait l'objet d'une tentative d'assassinat en août 2022 depuis la fatwa lancée, il y a plus de trente ans.
Orhan Pamuk vit aux Etats-Unis comme Alaa El Aswany.
Kamel Daoud est venu vivre en France pour pouvoir publier son roman Houris, prix Goncourt 2024.
Aujourd'hui, c'est Boualem Sansal qui est sous les verrous.
On n'imagine pas le danger que constitue la poursuite d'une œuvre lorsque la dictature politique ou religieuse cherche à faire taire les auteurs.
Soyons donc dans le soutien inconditionnel aux auteurs coupables d’avoir commis …leurs œuvres !
Lisons-les sans désemparer.