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Analyse-Livres & Culture pour tous

Gazette littéraire

 Savoir bien “colorier” un texte (“Gnathon”, La Bruyère) 1/5

 

Entraînement au bac 2025 : utilisez la méthode GROSSES CLEFS © pour comprendre en profondeur votre texte. La Gazette vous propose trois types de coloriage du même texte : à vous de décider celui qui est efficace en fonction d’un court QCM.

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repères : temps des examens exercices

Entraînement

Commençons notre entraînement par l’analyse du texte proposé qui suivra le plan suivant :

- savoir "colorier" correctement,

- chercher à comprendre les enjeux du texte au travers du coloriage,

- réussir son analyse fine du texte,

- organiser le commentaire grâce au plan type qui reprend les 6 clefs,

- le plan CIIGARE du commentaire (réponses), les titres des sous-parties, des parties et la problématique.

C’est une partie fondamentale ; sans une lecture efficace, votre devoir sera snon seulement ans intérêt, et votre note sera corrélativement peu élevée.

Méthode

Depuis des années, la Gazette propose une méthode gratuite et brevetée qui permet de savoir ce que vous devez chercher concrètement. Vous avez uniquement besoin de crayons de couleurs le jour de l’examen et ici de votre palette sur votre traitement de texte pour appliquer   la méthode GROSSES CLEFS ©

Je rappelle qu’il s’agit de prendre le texte sous six angles à l'aide du moyen mnémotechnique suivant : 

       6           GROSSES                                 CLEFS

 

            Gr : grammaire                               C : Conjugaison

         OS : oppositions                             le : champ lexical 

         SES : les 5 sens                               FS : figures de style

C’est une méthode qui permet de comprendre en profondeur un texte et vous fait gagner du temps puisque votre coloriage sera réutilisé dans votre plan : rien ne se perd…

Encore faut-il savoir l’utiliser. 

Deux erreurs courantes :

  • Tout souligner : on ne voit plus rien, surtout aux surligneurs !
  • Faire un catalogue précis de toutes les clefs : une perte de temps qui empêche de bâtir son plan correctement et de rédiger convenablement.

Qu’est-ce qu’on cherche ?

C’est l’originalité du texte étudié qui doit vous intéresser. Comment trouver l’originalité me direz-vous ?

En tenant compte des critères suivants :

  • ce qui saute aux yeux,
  • ce qui change : il faut que vous coloriez ce qui change en prenant d’abord pour repères les premières clefs dans le début du texte. Si la manière d’écrire est identique, on ne souligne plus,
  • ce qui est beau ou laid,
  • ce qui est bizarre etc…

Combien de temps devez-vous consacrer à cette première partie ?

30 minutes maximum, au-delà, vous perdez votre temps qui est précieux sur épreuve de quatre heures.

Exercice

Passons à l’exercice de lecture “intelligente”  qui vous est proposé : la Gazette vous propose trois types de coloriages (A-B-C) du même texte : à vous de décider celui qui est efficace à l’aide du questionnaire (QCM).

Vous êtes prêts ?

Les Caractères, publiés entre 1688 et 1696 par le moraliste La Bruyère, offrent une galerie de portraits satiriques critiquant différents vices de la nature humaine. Le nom de Gnathon renvoie à son étymologie grecque "mâchoire".

« Gnathon »

A. Gnathon ne vit que pour soi, et tous les hommes ensemble sont à son égard comme s'ils n'étaient point. Non content de remplir à une table la première place, il occupe lui seul celle de deux autres ; il oublie que le repas est pour lui et pour toute la compagnie ; il se rend maître du plat, et fait son propre1 de chaque service : il ne s'attache à aucun des mets, qu'il n'ait achevé d'essayer de tous ; il voudrait pouvoir les savourer tous tout à la fois. Il ne se sert à table que de ses mains ; il manie les viandes2, les remanie, démembre, déchire, et en use de manière qu'il faut que les conviés, s'ils veulent manger, mangent ses restes. Il ne leur épargne aucune de ces malpropretés dégoûtantes, capables d'ôter l'appétit aux plus affamés ; le jus et les sauces lui dégouttent du menton et de la barbe ; s'il enlève un ragoût de dessus un plat, il le répand en chemin dans un autre plat et sur la nappe ; on le suit à la trace. Il mange haut3 et avec grand bruit ; il roule les yeux en mangeant ; la table est pour lui un râtelier4 ; il écure ses dents, et il continue à manger. Il se fait, quelque part il se trouve, une manière d'établissement5, et ne souffre pas d'être plus pressé6 au sermon ou au théâtre que dans sa chambre. Il n'y a dans un carrosse que les places du fond qui lui conviennent ; dans toute autre, si on veut l'en croire, il pâlit et tombe en faiblesse. S'il fait un voyage avec plusieurs, il les prévient7 dans les hôtelleries, et il sait toujours se conserver dans la meilleure chambre le meilleur lit. Il tourne tout à son usage ; ses valets, ceux d'autrui, courent dans le même temps pour son service. Tout ce qu'il trouve sous sa main lui est propre, hardes8, équipages9. Il embarrasse tout le monde, ne se contraint pour personne, ne plaint personne, ne connaît de maux que les siens, que sa réplétion10 et sa bile, ne pleure point la mort des autres, n'appréhende que la sienne, qu'il rachèterait volontiers de l'extinction du genre humain.

 B. Gnathon ne vit que pour soi, et tous les hommes ensemble sont à son égard comme s'ils n'étaient point. Non content de remplir à une table la première place, il occupe lui seul celle de deux autres ; il oublie que le repas est pour lui et pour toute la compagnie ; il se rend maître du plat, et fait son propre1 de chaque service : il ne s'attache à aucun des mets, qu'il n'ait achevé d'essayer de tous ; il voudrait pouvoir les savourer tous tout à la fois. Il ne se sert à table que de ses mains ; il manie les viandes2, les remanie, démembre, déchire, et en use de manière qu'il faut que les conviés, s'ils veulent manger, mangent ses restes. Il ne leur épargne aucune de ces malpropretés dégoûtantes, capables d'ôter l'appétit aux plus affamés ; le jus et les sauces lui dégouttent du menton et de la barbe ; s'il enlève un ragoût de dessus un plat, il le répand en chemin dans un autre plat et sur la nappe ; on le suit à la trace. Il mange haut3 et avec grand bruit ; il roule les yeux en mangeant ; la table est pour lui un râtelier4 ; il écure ses dents, et il continue à manger. Il se fait, quelque part il se trouve, une manière d'établissement5, et ne souffre pas d'être plus pressé6 au sermon ou au théâtre que dans sa chambre. Il n'y a dans un carrosse que les places du fond qui lui conviennent ; dans toute autre, si on veut l'en croire, il pâlit et tombe en faiblesse. S'il fait un voyage avec plusieurs, il les prévient7 dans les hôtelleries, et il sait toujours se conserver dans la meilleure chambre le meilleur lit. Il tourne tout à son usage ; ses valets, ceux d'autrui, courent dans le même temps pour son service. Tout ce qu'il trouve sous sa main lui est propre, hardes8, équipages9. Il embarrasse tout le monde, ne se contraint pour personne, ne plaint personne, ne connaît de maux que les siens, que sa réplétion10 et sa bile, ne pleure point la mort des autres, n'appréhende que la sienne, qu'il rachèterait volontiers de l'extinction du genre humain.

 

C. Gnathon ne vit que pour soi, et tous les hommes ensemble sont à son égard comme s'ils n'étaient point. Non content de remplir à une table la première place, il occupe lui seul celle de deux autres ; il oublie que le repas est pour lui et pour toute la compagnie ; il se rend maître du plat, et fait son propre1 de chaque service : il ne s'attache à aucun des mets, qu'il n'ait achevé d'essayer de tous ; il voudrait pouvoir les savourer tous tout à la fois. Il ne se sert à table que de ses mains ; il manie les viandes2, les remanie, démembre, déchire, et en use de manière qu'il faut que les conviés, s'ils veulent manger, mangent ses restes. Il ne leur épargne aucune de ces malpropretés dégoûtantes, capables d'ôter l'appétit aux plus affamés ; le jus et les sauces lui dégouttent du menton et de la barbe ; s'il enlève un ragoût de dessus un plat, il le répand en chemin dans un autre plat et sur la nappe ; on le suit à la trace. Il mange haut3 et avec grand bruit ; il roule les yeux en mangeant ; la table est pour lui un râtelier4 ; il écure ses dents, et il continue à manger. Il se fait, quelque part il se trouve, une manière d'établissement5, et ne souffre pas d'être plus pressé6 au sermon ou au théâtre que dans sa chambre. Il n'y a dans un carrosse que les places du fond qui lui conviennent ; dans toute autre, si on veut l'en croire, il pâlit et tombe en faiblesse. S'il fait un voyage avec plusieurs, il les prévient7 dans les hôtelleries, et il sait toujours se conserver dans la meilleure chambre le meilleur lit. Il tourne tout à son usage ; ses valets, ceux d'autrui, courent dans le même temps pour son service. Tout ce qu'il trouve sous sa main lui est propre, hardes8, équipages9. Il embarrasse tout le monde, ne se contraint pour personne, ne plaint personne, ne connaît de maux que les siens, que sa réplétion10 et sa bile, ne pleure point la mort des autres, n'appréhende que la sienne, qu'il rachèterait volontiers de l'extinction du genre humain.

QCM

1.Quel coloriage n’a pas utilisé les 6 couleurs ?

a) Le texte A.

b) Le texte B.

c) Le texte C.

2. Quel coloriage forme un catalogue ?

a) Le texte A.

b) Le texte B.

c) Le texte C.

3. Qu’est-ce qui a été colorié en trop?

a) tous les verbes sont coloriés,

b) tous les verbes et les sujets sont coloriés

c) tous les sujets sont coloriés

4. Quel est donc le coloriage le plus efficace ?

a) Le texte A.

b) Le texte B.

c) Le texte C.

Dans l’article suivant, vous trouverez les réponses au QCM.

Repère à suivre : comprendre les enjeux du texte au travers du coloriage,

 

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