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Analyse-Livres & Culture pour tous

Gazette littéraire

Le champ lexical dans "Nana" de Zola

L'entraînement progressif et intensif au commentaire composé fondé sur un extrait du chapitre 7 de ce célèbre roman de Zola se poursuit avec la 5e étape de la méthode des 6 Grosses clefs débouchant, elle-même, sur l'utilisation d'un plan type, CIIGARE. 

champ lexical, nana, zola, recherche, analyse, commentaire, composé, entraînement

 

repères : temps des examens : exercices

Application de la méthode

Retrouvez le flash mémo pour tout comprendre sur la méthode :  il s’agit de colorier le texte de six manières à l'aide du moyen mnémotechnique des 6 Grosses clefs. L'entraînement est décomposé en 7 étapes pour que vous puissiez suivre pas à pas la méthode :

Rappel : vous ne devez faire en aucun cas un catalogue, ce qui vous oblige à colorier l'essentiel : je vous rappelle que vous devez donc rechercher ce qui change et ce qui surprend (original). Voici donc la correction de la 5e partie consacrée au champ lexical :

Coloriage

Alors, il leva les yeux. Nana s’était absorbée dans son ravissement d’elle-même. Elle pliait le cou, regardant avec attention dans la glace un petit signe brun qu’elle avait au-dessus de la hanche droite ; et elle le touchait du bout du doigt, elle le faisait saillir en se renversant davantage, le trouvant sans doute drôle et joli, à cette place. Puis, elle étudia d’autres parties de son corps, amusée, reprise de ses curiosités vicieuses d’enfant. Ça la surprenait toujours de se voir ; elle avait l’air étonné et séduit d’une jeune fille qui découvre sa puberté. Lentement, elle ouvrit les bras pour développer son torse de Vénus grasse, elle ploya la taille, s’examinant de dos et de face, s’arrêtant au profil de sa gorge, aux rondeurs fuyantes de ses cuisses. Et elle finit par se plaire au singulier jeu de se balancer, à droite, à gauche, les genoux écartés, la taille roulant sur les reins, avec le frémissement continu d’une almée dansant la danse du ventre.

Muffat la contemplait. Elle lui faisait peur. Le journal était tombé de ses mains. Dans cette minute de vision nette, il se méprisait. C’était cela : en trois mois, elle avait corrompu sa vie, il se sentait déjà gâté jusqu’aux moelles par des ordures qu’il n’aurait pas soupçonnées. Tout allait pourrir en lui, à cette heure. Il eut un instant conscience des accidents du mal, il vit la désorganisation apportée par ce ferment, lui empoisonné, sa famille détruite, un coin de société qui craquait et s’effondrait. Et, ne pouvant détourner les yeux, il la regardait fixement, il tâchait de s’emplir du dégoût de sa nudité.

Nana ne bougea plus. Un bras derrière la nuque, une main prise dans l’autre, elle renversait la tête, les coudes écartés. Il voyait en raccourci ses yeux demi-clos, sa bouche entr’ouverte, son visage noyé d’un rire amoureux ; et, par derrière, son chignon de cheveux jaunes dénoué lui couvrait le dos d’un poil de lionne. Ployée et le flanc tendu, elle montrait les reins solides, la gorge dure d’une guerrière, aux muscles forts sous le grain satiné de la peau. Une ligne fine, à peine ondée par l’épaule et la hanche, filait d’un de ses coudes à son pied.

Champs lexicaux

La description est faite avec 2 champs lexicaux.

On voit celui du corps avec les références de la tête au pied du corps de Nana, « tête » « genoux » etc…

Le thème de la mort se trouve, en outre, dans le 2e paragraphe :

 « corrompu sa vie », « empoisonné, sa famille détruite » « pourrir en lui, » « sentait déjà gâté ».

Nous assistons donc à une vision sensuelle et en même temps dangereuse : Nana signe la décadence du narrateur dont il a clairement conscience et dont il tente vainement de s’extraire.

Il ne vous reste plus qu'à rechercher les figures de style dans ce texte en vous fondant sur les 4 boites qui les classent facilement : cf les figures de style

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