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Analyse-Livres & Culture pour tous

Gazette littéraire

Victor Hugo et le peuple

Par ces temps de crise, la littérature a des ressources considérables à nous offrir comme cet extrait du discours de Victor Hugo tenu en 1849 à l'Assemblée, au cours duquel il prend de manière vibrante la défense du peuple.

 

Victor Hugo, discours, Parlement, 1849, peuple, misère
Victor Hugo à l'Assemblée
Crise

Que disait donc Victor Hugo en 1849 à la tribune de l'Assemblée lorsqu'il évoquait le peuple ? Relisons un extrait vibrant qui trouve un certain écho dans la crise politique que nous vivons aujourd'hui. Peut-être que la littérature a des ressources précieuses pour nous aider à faire avancer la réflexion et de nature à nourrir les débats ?

Discours

"Messieurs, j’entends dire à tout instant, et j’ai entendu dire encore tout à l’heure autour de moi, au moment où j’allais monter à cette tribune, qu’il n’y a pas deux manières de rétablir l’ordre. On disait que dans les temps d’anarchie il n’y a de remède souverain que la force, qu’en dehors de la force tout est vain et stérile, et que la proposition de l’honorable M. de Melun et toutes autres propositions analogues doivent être tenues à l’écart, parce qu’elles ne sont, je répète le mot dont on se servait, que du socialisme déguisé. (Interruption à droite.)

(…)

 le peuple, messieurs, a l’instinct du vrai comme il a l’instinct du juste, et, dès qu’il s’apaise, le peuple est le bon sens même ; la lumière pénètre dans son esprit ; en même temps la fraternité pratique, la fraternité qu’on ne décrète pas, la fraternité qu’on n’écrit pas sur les murs, la fraternité qui naît du fond des choses et de l’identité réelle des destinées humaines, commence à germer dans toutes les âmes, dans l’âme du riche comme dans l’âme du pauvre ; partout, en haut, en bas, on se penche les uns vers les autres avec cette inexprimable soif de concorde qui marque la fin des dissensions civiles. (Oui ! oui !) La société veut se remettre en marche après cette halte au bord d’un abîme. 

V Hugo, discours à l’Assemblée Nationale, La Misère, 9 juillet 1849.

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