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Analyse-Livres & Culture pour tous

Gazette littéraire

Qu’entend-on par énergie ? (Hésiode)

En physique, l’énergie se comprend de nos jours comme un système destiné à produire un mouvement et par là, une lumière, de la chaleur, de l’électricité. Aristote a considéré cette notion dans son aspect physique et au-delà, dans son aspect métaphysique. L’Antiquité grecque y voyait déjà un feu comme celui que Prométhée a volé aux dieux pour les hommes.

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repère :  “la peau de chagrin” de Balzac : la vision énergétique

Problématique

Dans l’article précédent, nous avons proposé la problématique dans le cadre des deux parcours officiels : comment  Balzac conçoit-il sa propre vision énergétique ?

Nous devons nous intéresser à l'histoire littéraire et aux points suivants pour situer Balzac dans cette perspective énergétique :

 - qu’entend-on par énergie ? (Hésiode)

 - l'idéal du classicisme et l’énergie, 

 - Les romans de l’énergie au XVIIIe siècle.

Qu’entend-on par roman d’énergie ? Pour répondre à cette question, il faut s’intéresser aux termes d’énergie d’abord en physique, puis en philosophie et enfin en littérature. 

Energie

Étymologiquement, “energeia” signifie en grec force en action qui se distingue de  “dynamis” signifiant force en puissance. 

Physique

En physique, l’énergie se comprend de nos jours comme un système de travail destiné à produire un mouvement et par là, une lumière, de la chaleur, de l’électricité.

Nous sommes bien loin de la littérature…

Voyons son aspect philosophique qui a surgi en même temps que son aspect purement physique. 

Philosophie

Les Grecs ont fait un parallèle entre l’aspect purement matériel de l’énergie et l’aspect métaphysique. Aristote au IVe siècle avant J-C qui a écrit, en effet, deux traités sur l’énergie considère que l’homme dispose lui aussi d’une “force intérieure” qui lui permet d’agir à la fois sur le monde et sur lui-même. 

On commence à entrevoir le matériau dont la littérature va s’emparer. Restons dans l’Antiquité et découvrons un grand mythe qui convoque l’énergie avec Prométhée, le voleur de feu. 

Feu

Dans le monde antique, un conflit s’installe entre les hommes devenus de plus en plus habiles et Zeus au sujet de la part d’un sacrifice d’un taureau à revenir aux dieux, chacun voulant la meilleure part. 

Prométhée, fils de Japet, est appelé à les départager : sa décision devant s’imposer à tous. Ayant d’ores et déjà pris le parti des hommes, il choisit de faire deux sacs inégaux, l’un avec des os pour Zeus, l’autre avec la chair de l’animal pour les humains. 

Trompé, Zeus se met en colère et retire aux hommes le feu dont il disposait jusqu’alors ; mais ces derniers ne peuvent plus s’en passer. Prométhée intervient encore en leur faveur avec une nouvelle ruse : 

Depuis, gardant le souvenir de son injure, il refusa aux mortels, aux malheureux habitants de la terre, le feu, ce puissant et actif élément. Mais il fut encore trompé par l’industrieux fils de Japet, qui sut le lui dérober, en refermant dans la tige d’une férule ses rayons éclatants. Cependant le cœur de Zeus est rongé par le dépit, la colère s’empare de son âme, lorsqu’il voit au loin, dans la demeure des humains, briller le feu qui lui est ravi.“

Hésiode, la Théogonie

https://fr.wikisource.org/wiki/Po%C3%A8tes_Moralistes_de_la_Gr%C3%A8ce/La_Th%C3%A9ogonie

Dans l’article suivant, nous verrons que la notion d’énergie et de pouvoir est réservée à Dieu et à la nature : l’homme, au temps de l'ère classique (XVIIe siècle) ne produit pas d’énergie, mais des passions qui sont par définition mauvaises…

Sources :

Mythologica.fr https://mythologica.fr/grec/promethee.htm


repère à suivre : Le classicisme et l’énergie

 

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