18 Avril 2020
La bibliothèque fait office de « sanctuaire » de livres dont le contenu est strictement choisi, soit par genre soit par qualité…
Repères : thème de la bibliothèque : présentation
Dans l’article précédent, nous avons évoqué un classement atypique au travers de livres volontairement limités ou ayant une exigence précise quant à l’augmentation de leur nombre. Aujourd’hui, nous aborderons le cas de bibliothèques dont le contenu est strictement encadré.
Dans ce cas, la bibliothèque fait office de « sanctuaire » de livres qui sont volontairement choisis, comme des "élus", à l’exclusion de tous les autres. Cependant, il nous arrive parfois de recevoir des cadeaux sous forme de livres. Il arrive que l’ouvrage ne soit pas de notre goût et pire n’entre pas dans la ligne de notre sélection. Dans cette logique, ils n’ont pas vocation à rester dans cette bibliothèque puisque cette dernière répond, en effet, à un cahier des charges très strict.
C’est ainsi qu’une bibliothèque de polars ne pourra pas recevoir des romans d’amour ; même raisonnement avec la collection de bandes dessinées qui refusera des livres non graphiques.
C’est avec ce genre de contraintes que certains amateurs de livres s’emploient à ranger leur possession.
Il existe aussi une catégorie de bibliomanes qui, sur la base d’un choix sélectif, décident de ne ranger que des bons ouvrages. Dans cette veine, ils parlent même de ne garder que les classiques. Qu’est-ce qu’on entend par ce terme ? Il faut reprendre les termes de la définition proposée par Italo Calvino*.
Dans un article de presse publié en juin 1981, l’écrivain italien a exhorté ses compatriotes à redécouvrir le plaisir de la lecture des classiques. Encore fallait-il qu’il en précise les contours. Au moyen de 14 propositions, il nous brosse une définition tout en nuances.
Qu’est-ce donc un classique ? C’est :
Dans cette perspective exhaustive, Italo Calvino donne aussi sa formule pour constituer une bibliothèque idéale : elle devrait contenir pour moitié des livres dont la lecture a compté pour nous et une autre moitié des ouvrages que nous n’avons pas encore lus et dont on subodore l’intérêt. Pour cela, il propose concrètement « une étagère vide pour les surprises, les découvertes occasionnelles. »
Dans l’article suivant, nous aurons rendez-vous avec une autre forme de bibliothèque atypique, celle qui classe les livres par année de lecture…
Source :
Italo Calvino, Pourquoi lire les classiques ? folio, pages 7 à 17.
Repère à suivre : la bibliothèque qui classe les livres par année