Analyse-Livres & Culture pour tous
25 Novembre 2021
La résilience littéraire consiste à faire entrer les mots dans le champ de la capacité à aller bien ou à aller mieux. Pour ce faire, il vous sera proposé une étude qui s’articule sur le point suivant : en quoi le fait d’écrire est-il un facteur de résilience ?
Repères : résilience : résilience littéraire
Dans l’article précédent, nous avons achevé de présenter le dernier élément d’une littérature dite résiliente, c’est-à-dire une littérature qui nous invite à suivre la destinée, pour schématiser grossièrement, d’un héros malheureux qui réussit. Aujourd’hui, nous allons bousculer les termes et considérer la notion de résilience littéraire.
Ce n’est pas un jeu de style, c’est une tout autre approche du concept de résilience. Il s’agit de faire entrer les mots dans le champ de la capacité à aller bien ou à aller mieux. Pour ce faire, il vous sera proposé une étude qui s’articule sur le point suivant : en quoi le fait d’écrire est-il un facteur de résilience ? Pour tenter de répondre à cette question, nous nous appuierons sur trois ouvrages :
Nous allons les présenter ensemble brièvement avant de chercher ensemble l’acte de résilience dans l’acte d’écrire.
Précisons que les deux premiers livres sont des récits autobiographiques narrant une expérience traumatique. Le dernier livre, à visée autobiographique, découle du genre de l’autofiction. Des oppositions sont à relever.
Les deux premiers ouvrages sont fondés sur la Shoah et le dernier sur l’expérience totalitaire soviétique. Une différence est à relever en ce qui concerne le sujet du traumatisme.
Primo Levi et Jorge Semprun ont été amenés à vivre directement cette souffrance, l’un à Auschwitz en qualité de juif et l’autre à Buchenwald en qualité de résistant communiste. Le narrateur dans le livre d’Andreï Makine narre indirectement le traumatisme vécu par sa grand-mère française. Nous verrons dans les articles suivants le particularisme de ces différents livres.
Notre étude cherchera à répondre à la problématique, le fait d’écrire, un facteur de résilience, en nous fondant sur les points suivants :
Repère à suivre : paradoxe de l’acte d’écrire chez Primo Levi,