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Analyse-Livres & Culture pour tous

Gazette littéraire

Une passion amoureuse dans Leben ? oder theater ? (Vie ou théâtre) (Salomon/Foenkinos)

Dans Leben ? oder theater ? (Vie ou théâtre) de Charlotte Salomon, l’amour n’est pas pas la thématique principale, mais c'est néanmoins une élément important qui sera source d’imagination et de fantasmes.

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Charlotte Salomon

repère : thème de la résilience : art/résilience

Dans l'article précédent, nous avons montré comment la mort était représentée dans l'œuvre de Charlotte Salomon et mis en mots par David Foenkinos dans son roman, Charlotte. Aujourd'hui, nous verrons l'obsession de l'artiste-peintre pour un homme.

Obsession

À l’arrivée de sa belle-mère, Paula, une cantatrice reconnue à Berlin (devenue la compagne de son père), Charlotte connaît une existence heureuse, rythmée par une vie sociale intense.

La jeune fille rencontre un homme qui va marquer sa vie, Alfred Wolfsohn, un professeur de chant. 

À partir de cette rencontre, Charlotte se passionne pour la musique et pour la peinture.

Son talent finit par être remarqué grâce aux relations berlinoises de sa belle-mère. L'artiste parvient à intégrer l’Académie des Beaux-Arts, malgré les discriminations à l'égard des juifs.

Si dans Leben ? oder Theater ? (Vie ? ou théâtre ?), l’amour n’est pas la thématique centrale, il est tout de même présent. 

L'amour à l'égard du professeur de chant devient une obsession. Ses gouaches sont explicites sur ce point : Charlotte le représente 1387 fois sur 467 pages. Cet amour n'est cependant pas partagé. 

Roman

Foenkinos dresse un portrait volontiers flou de son personnage qui n’est « ni beau ni laid...mais on ne voit que lui ». Il en fait un professeur-théoricien éminent, mais étrange.

L’apparition d’Alfred Wolfsohn va de pair avec l'obsession qu'il suscite. Dans l'imaginaire convoqué, cela fait naître bon nombre de fantasmes de la part de Charlotte.

Adieux

En quittant Berlin, Alfred lui dit quelques mots d’adieu qu’elle cite à plusieurs reprises au verso de ses gouaches.

Cela n'a pas échappé au romancier qui en, digne mémorialiste, s'emploie à restituer les mots exacts du séducteur :

« Surtout elle le quitte, lui.
Alfred cache difficilement son trouble.
Habituellement si bavard, il se tait.
(...) Alfred approche sa bouche de l’oreille de Charlotte.
Elle pense qu’il va dire : je t’aime.
Mais non.
Il murmure une phrase plus importante.
Une phrase à laquelle elle pensera sans cesse.
Qui sera l’essence de son obsession.

Puisses-tu ne jamais oublier que je crois en toi. » (« Mögest du nie vergessen, dass ich an dich glaube »)(p.147)

repère à suivre : l'exil de Charlotte Salomon

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