Analyse-Livres & Culture pour tous
26 Octobre 2019
Avec son école naturaliste, Zola cherche la précision dans les détails qu’ils puisent dans des faits divers pour élaborer son œuvre magistrale, les Rougon-Macquart.
Repères : fait divers : présentation
Dans l’article précédent, nous avons évoqué Vidocq, personnage de faits divers, qui a nourri le parcours de héros de la littérature française, tels que Vautrin et Jean Valjean, sous la plume respective de Balzac et de Hugo.
Aujourd’hui nous verrons que la recherche de Zola pousse le souci du réalisme pour devenir du naturalisme.
On entend par naturalisme cette école littéraire qui vise à peindre l’humain comme un objet d’analyse au même titre que l’entomologiste. Pour ce faire, la quête d’informations, de détails est un souci constant chez Zola. Ce dernier consulte toutes sortes de revues spécialisées et les chroniques judiciaires. Il cherche à faire du vrai comme notamment dans la bête humaine, où l’auteur puise dans la gazette des tribunaux des faits divers utiles à l’élaboration de son roman. Il s’intéresse aux récits de catastrophe ferroviaire. Son personnage est nommé Jacques en référence à son modèle, Jack l’Éventreur.
Avec cette tendance à accaparer le fait divers par la littérature, il s’ensuit que l’écrivain sort de ses contrées éthérées pour devenir un "fouineur", un enquêteur. C’est cette fameuse « vérité vraie » que les frères Goncourt appellent de leurs vœux dans leur journal du 3 décembre 1871.
L’évolution de la littérature ne cessera de composer avec le fait divers du XXe siècle à nos jours ainsi que nous le verrons dans les articles suivants.
Sources
https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1997_num_27_97_3233
repère à suivre : Thérèse Desqueyroux de Mauriac