7 Octobre 2019
Il vous sera proposé un nouveau thème concernant à la fois la sociologie, mais aussi la littérature. Il sera question de traiter du fait divers au travers des livres. Sujet incongru ? Peu littéraire ?
Repères : fait divers : éditorial
Et si la littérature n’était rien sans le fait divers ? Et si elle était totalement elle-même avec le fait divers. Deux questions, deux approches décisives sur ce thème qui touche au réel dans la création artistique.
Que serait la littérature sans le fait divers ? Des œuvres fondées sur l’imaginaire, sur le rêve, sur l’uchronie, mais pas sur le réel. Pourtant, ce rapport avec la réalité a partie liée avec la littérature. L’exclure nous conduirait à placer bon nombre d’auteurs classiques, mais aussi contemporains de côté. (Balzac, Stendhal, Zola, Mauriac, Camus, Capote, Emmanuel Carrère, Jean Teulé etc.)
En effet, il n’est pas rare qu’un roman ait pour point de départ un entrefilet dans un journal, un récit d’un acte hors du commun, la lecture d’une chronique judiciaire. C’est ce que Stendhal appelait le « petit fait vrai ». Beaucoup d’auteurs classiques s’en sont inspirés pour élaborer leur œuvre.
Au XIXe siècle, la réécriture d’un fait divers donne lieu au surgissement d’un livre qui quitte le particulier pour conduire à l’universel. C’est pour cela que le fait divers ne doit pas être jugé de manière péjorative, mais doit être compris comme le fondement d’une œuvre littéraire.
Ce mois-ci, place au « petit fait vrai ! »
Repère à suivre : le sommaire