Analyse-Livres & Culture pour tous
27 Septembre 2019
L'autre passion de George Sand, à côté des lettres, a trait à la musique. L'auteure qui en jouait elle-même très bien était prête à une rencontre décisive avec un grand compositeur, Chopin avec lequel elle va vivre durant neuf ans.
Repères : George Sand : vie littéraire
Dans l’article précédent, nous avons abordé le temps des désillusions de George Sand avec l’avènement de Napoléon III, la guerre franco-prussienne et la Commune. Voyons aujourd’hui le rapport qu’elle entretient avec la musique.
Nous avons vu précédemment les bribes d’éducation dispensées à Aurore Dupin avant qu’elle ne prenne en main son propre savoir. La musique fait partie des choses que l’on apprend aux jeunes filles.
La grand-mère de George Sand a instruit sa petite-fille qui sait chanter, jouer du piano et de la harpe. Mais ce n’est pas un passe-temps ordinaire d’une personne bien née. Chez George Sand, la musique est une affaire de connaisseuse. C’est aussi une passion. Elle entretient des liens d’amitié avec Franz Liszt. C’est d’ailleurs par l’intermédiaire de ce dernier et de Marie d’Agout qu’elle fait la rencontre de Frédéric Chopin au printemps 1838.
Leur première rencontre n’est pas à proprement parler un coup de foudre. Chopin la trouve laide, mais l’amour de la jeune femme pour sa musique le fait changer d’avis. Ils s’aiment. Rapidement, il entre dans l’intimité familiale. Maurice et Solange s’entichent de Chip Chip. La passion de l’auteure pour le musicien prête une nouvelle fois le flanc à la critique.
Comme pour Musset, la solution est dans la fuite pour une destination, Majorque, dont les douceurs hivernales devaient être bénéfiques à la santé fragile de Chopin. Durant l’hiver 1838-1839, ils vivent ainsi en famille, mais sur place, les choses ne se passent pas comme prévu. Il pleut, l’hostilité des autochtones les isole et Chopin est gravement malade. La décision de rentrer s’impose. Loin de se rompre, la romance va durer au contraire 9 ans. Les amants vont adopter un modus vivendi pour permettre au génie de créer. Il va demeurer à Paris l’hiver et venir l’été à Nohant.
Chopin compose plus d’un tiers de son répertoire à Nohant. George Sand lui fournit chaque année un nouveau piano à ses frais. Elle fait tapisser d’un molleton les portes de sa chambre à l’étage pour qu’il puisse travailler en paix. Toute la vie se résume à satisfaire le musicien qui est ainsi soigné et chéri par toute la maisonnée. Il vous est proposé de retrouver la fantaisie numéro 49 de que Chopin a écrit à Nohant.
repère à suivre : le drame à Nohant
Chopin, Nohant, George Sand, musique, lettres, amour