Analyse-Livres & Culture pour tous
14 Septembre 2014
Repères : carnet de voyage : tour de Grèce
Dans l’article précédent, nous avions vu les raisons qui ont poussé le grand poète anglais à s’engager avec les Grecs dans la guerre d’indépendance. Le voici occupé à affréter trois bateaux au mois de décembre 1823. Il arrive à Missolonghi, une petite île aux fortifications détruites de quatre à cinq mille habitants avec de l’argent frais. Il y reçoit des émissaires de tous les pays. Son influence gêne les intérêts français qui voient en Byron un instrument de l’Angleterre, chargé de préparer les voies à son hégémonie en Grèce.
Mais l’humidité règne sans partage dans cette contrée infestée par la fièvre. La santé déjà affaiblie du grand homme âgé de trente-six ans se met à décliner rapidement. Le 3 février 1824, il a un malaise et s’alite. On lui propose de l’évacuer sur Athènes mais il refuse tant que les fortifications ne sont pas relevées et tant qu’il n’a pas de résultat de l’emprunt lancé à Londres. Son prestige dans cette cause joue un grand rôle partout en Europe.
Il meurt le 19 avril 1824 à Missolonghi.
La consternation est générale ; la population grecque prit le deuil ; on tira trente-sept coups de canons correspondant à la 37 ème année du poète. En Europe, la mort de Byron fut un sujet de consternation et rendit la cause célèbre. Elle nourrit le philhellénisme. Mais il fallut attendre la chute de Missolonghi en avril 1826 pour que toute l’Europe fasse entendre un concert de protestations. Il faudra deux ans aux Grecs pour reprendre la ville qui célèbre toujours son grand homme.