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Analyse-Livres & Auteurs-Culture

Fin du Tour de France : Proust à Cabourg (A l'ombre des jeunes filles en fleur)

Achevons notre tour de France littéraire en Normandie avec Proust qui a célébré une station balnéaire, Balbec alias Cabourg dans le premier volume de la Recherche, A l'ombre des Jeunes Filles en Fleurs.

Cabourg, Proust, tour de France, littéraire, A l'ombre des jeunes filles en fleurs

 

Repères: Tour de France: Proust à Cabourg 

Dans l'article précédent, nous étions dans la Manche avec Jules renard, nous voici maintenant au terme de notre tour de France littéraire en déposant nos bagages en Normandie.

Normandie de Proust

La côte fleurie en Normandie est à l'honneur aujourd'hui !

Découvrons les charmes de la promenade longeant le front de mer qui porte le nom de l'auteur qui sut la mettre en valeur : Marcel Proust.

Balbec dans La Recherche du temps perdu emprunta à Cabourg ses traits. Proust résida à de nombreuses reprises dans le Grand Hôtel. Relisons un extrait de son œuvre à ce sujet :

A l'ombre des Jeunes Filles en Fleurs,

"Le lendemain matin, après qu’un domestique fut venu m’éveiller et m’apporter de l’eau chaude, quelle joie, pensant déjà au plaisir du déjeuner et de la promenade, de voir dans la fenêtre et dans toutes les vitrines des bibliothèques, comme dans les hublots d’une cabine de navire, la mer nue, sans ombrages et pourtant à l’ombre sur une moitié de son étendue que délimitait une ligne mince et mobile, et de suivre des yeux les flots qui s’élançaient l’un après l’autre comme des sauteurs sur un tremplin !… Je retournais près de la fenêtre jeter encore un regard sur ce vaste cirque éblouissant et montagneux et sur les sommets neigeux de ses vagues en pierre d’émeraude ça et là polie et translucide, lesquelles avec une placide violence et un froncement léonin laissaient s’accomplir et dévaler l’écroulement de leurs pentes auxquelles le soleil ajoutait un sourire sans visage. Fenêtre à laquelle je devais ensuite me mettre chaque matin comme au carreau d’une diligence dans laquelle on a dormi, pour voir si pendant la nuit s’est rapprochée ou éloignée une chaîne désirée - ici ces collines de la mer qui avant de revenir vers nous en dansant, peuvent reculer si loin que souvent ce n’était qu’après une longue plaine sablonneuse que j’apercevais à une grande distance leurs premières ondulations, dans un lointain transparent, vaporeux et bleuâtre comme ces glaciers qu’on voit au fond des tableaux des primitifs toscans. D’autres fois c’était tout près de moi que le soleil riait sur ces flots d’un vert aussi tendre que celui que conserve aux prairies alpestres moins l’humidité du sol que la liquide mobilité de la lumière.(...)

A l'ombre des Jeunes Filles en Fleurs, de Marcel Proust.

Voyage

Et pourquoi pas repartir à l'aventure ?

Voyagez encore en effectuant de votre canapé deux visites :

Bonne route !

 

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Commenter cet article
J
<br /> <br /> C'est en écoutant NESSUM DORMA que j'ai lu cet article et je me suis vu à  sa place...<br /> Jean-Yves<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Rien que ça !<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> <br /> The talent ! Le meilleur, non ? Avec Céline ...<br /> <br /> <br /> Comment il faisait ça ! Infernal ces phrases de 3 km de long ...<br /> <br /> <br /> a+ Lit<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> <br /> Tu les as certainement mesurées avec un drôle de mètre !<br /> <br /> <br /> <br />